Cameroun - Centrafrique. Prise d’otage: Le maire de Laddo et les 15 autres otages libérés

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Lundi le 11 Juillet 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Selon des informations, ces derniers qui sont encore en territoire Centrafricain sont entre les mains de la Minusca et attendent d’être transférés au Cameroun.

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La nouvelle de la libération de Mama Abakaï n’est pas encore officiellement confirmée.  Aucune communication  officielle relative  à la libération du maire de l’arrondissement de Lagdo et des 15 autres otages n’a été faite jusqu’à présent. Pourtant, des  sources sécuritaires et des  proches de la famille des otages confirment cette  nouvelle.

Selon des informations, le maire et les 14 otages enlevés  depuis le 19 mars 2015sont désormais libres. Ils ont été remis aux soldats de  la Mission  des Nations Unis pour  la sécurisation de la Centrafrique (Minusca) le samedi 9 juillet 2016 en République centrafricaine (Rca) par les rebelles  centrafricains.  Parmi la quinzaine d’otages  qui se porteraient  apparemment bien, trois sont dans un état  critique et sont sous soins à  Bangui. Après  avoir  stabilisé leur état de santé,  les otages seront ensuite conduits dans les heures avenirs au Cameroun et plus précisément à Yaoundé pour exploitation avant de rejoindre par  la suite leur domicile respectif pour des liesses populaires.

Cependant, les circonstances de libération de ces otages restent floues. Car, rien ne filtre à ce niveau. On ne sait si l’Etat du Cameroun a payé la rançon demandé par les preneurs d’otages ou si Aboubacar Sidiki l’un des rebelles centrafricains incarcéré au Cameroun et dont la libération était réclamée par les preneurs d’otages a été faite ou pas. Du moins des indiscrétions font Etat de ce que des négociations engagées par l’Etat du Cameroun avec l’appui des forces de l’ordre de la Rca  seraient à l’origine de cette libération.

 

Lagdo, sentiment mitigé

 

Dans l’arrondissement de Lagdo arrondissement qui verra bientôt  l’administrateur  municipal de  sa commune reprendre du service avec nombreux de ses conseillers municipaux  ceci après un an et quatre mois de vie en captivité, ce n’est  pas  la grande fête. L’ambiance est plutôt calme. L’annonce de  la libération du maire et de ses conseillers n’est pas sur la place publique. La nouvelle se transmet sous cape de bouche à oreille sans toutefois créer  la moindre émotion. «Ici on est plutôt réservé. On attend de recevoir les otages dans notre  arrondissement, de les voir, de les toucher d’échanger avec eux pour nous assurer que c’est vrai», affirme un habitant de cette partie du Cameroun.

D’après notre source, le scepticisme de la population se justifie. «En septembre 2015, on avait annoncé  la libration du maire et de  toute  la délégation qui l’accompagnait. Mais il n’en était rien. C’était un canular, les familles avaient jubilé et il n’en était rien. Maintenant on attend de  les voir  pour croire», explique-t-il.

D’après notre source,  plusieurs de ces otages camerounais auraient joint  les membres de leur famille par  téléphone depuis samedi dernier  pour confirmer  leur libération. Notamment  le maire Mama Abakaî et  quelques  conseillers de  la mairie. Puisque, en plus de Mama Abakaï, le maire kidnappé, parmi les otages se comptaient aussi Sylvie Djenang conseiller municipal à la commune de Lagdo, Jacqueline Nene, présidente de la section Rdpc de Lagdo Sud 2 et autres personnalités importantes dans cet arrondissement. Les proches du maire et plusieurs autres ressortissants de cette unité administrative se comptent aussi  parmi  ces otages. «C’est plusieurs familles éplorées depuis la commission de ce rapt, qui retrouveront ainsi  leur pères, mères, amis et connaissances», précise une source joint au téléphone par La Nouvelle Expression. «Nous ne savons pas dans quelle conditions ils étaient détenus mais, l’essentiel c’est qu’ils reviennent  d’abord vivants», indique David, agent de la commune de Lagdo.

 

Le rapt

 

 Enlevés par les gangsters depuis le 19 mars 2015 dernier le maire de Lagdo et  ces autres victimes qui rentraient d’un deuil, étaient à bord des bus de l’agence «Lux Voyage» à environ 11 km de Garoua-Boulai, ville de région de l’Est Cameroun. Leur bus est tombé dans une embuscade tendue par des hommes  lourdement armés.

Selon le convoyeur de l’agence Lux Voyage qui les conduisait, le bus a été braqué et vidé de ses passagers «Ils ont pointé des fusils sur nous et ont demandé que tout le monde descende du bus. Quand nous sommes descendus, ils ont amené les passagers dans la brousse et ils nous ont demandé de partir avec notre bus», expliquait le convoyeur à la gendarmerie après le forfait. D’après celui-ci, les kidnappeurs, vu le français qu’ils parlaient, ne seraient pas des Camerounais. «Certainement des rebelles Centrafricains», pense-t-il.

Hervé Villard Njiélé

 

La liste des otages enlevés  

1- Mama Abakaï, maire de Lagdo

2- Jacqueline Nene, présidente de la section RDPC Lagdo Sud 2

3- Dama, Infirmière et présidente du réseau des femmes

4- Sylvie Djenam, Conseiller municipal à la commune de Lagdo

5- Odile Tchambia, opérateur économique

6- Oumarou Sadou, chef traditionnel de 3e degré

7- Alidou Abba, chef traditionnel de 3e degré

8- Danda, chef traditionnel

9- Alhadji Oumarou Liman, commerçant

10- Alhadji Souaïbou, commerçant

11- Ibrahim, commerçant

12- Aboubakar Abdoulaye, commerçant

13- Hamadou, chauffeur

14- Inoussa Malkaba, membre du comité local de vigilance

15- Robert Ndinga, membre du comité de vigilance

16- La seizième personne est le convoyeur qui n'a pu être identifié.

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