Cameroun - Economie. Projet de loi de finances: Le gouvernement propose 4234,7 milliards de F

Jean Francis BELIBI | Cameroon Tribune Lundi le 23 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’enveloppe soumise à l’examen des députés vendredi dernier prévoit une augmentation de plus de 6% pour la part réservée aux investissements.

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C’est un vendredi particulièrement chargé qu’ont eu les députés vendredi dernier à l’Assemblée nationale, avec une journée qui a commencé par la Conférence des présidents sous la présidence du Très honorable Cavaye Yeguié Djibril, président de la chambre. Une instance qui a jugé recevable le projet de loi portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2016. L’enveloppe proposée par le gouvernement s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 4 234,7 milliards de FCFA, contre 3 746,6 milliards de FCFA en 2015, soit une augmentation de 488,1 milliards de FCFA en valeur absolue et de 13,02 % en valeur relative. Toutefois, le gouvernement tient à préciser que la hausse observée n’est qu’apparente dans la mesure où les ressources au financement du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance ont été intégrées dans le budget de l’Etat pour l’exercice 2016. Dans la réalité, les recettes propres de l’Etat pour l’exercice 2016 enregistrent une forte baisse par rapport au budget 2015, du fait notamment de la chute des recettes pétrolières. Dans l’ensemble, la configuration du projet de loi finances, dont le programme économique, financier, social et culturel y afférent a été présenté aux députés à la suite de cette séance de la Conférence des présidents par le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang et s’articule de la manière suivante :

Contexte de l’exécution

Le texte soumis vendredi dernier à la Représentation nationale repose, selon l’exposé des motifs du gouvernement, sur des hypothèses macro-économiques compatibles avec les perspectives intérieures, à savoir un taux de croissance du Produit intérieur brut de 6% et un taux d’inflation de 3% environ. Ce projet de loi prévoit des modifications des législations douanière et fiscale. C’est ainsi que la politique fiscale de l’exercice qui s’annonce est essentiellement axée sur l’amélioration du climat des affaires pour consolider la relance économique, une meilleure mobilisation des ressources par le biais de nouvelles pistes d’élargissement de l’assiette de l’impôt et de sécurisation des recettes fiscales, le rétablissement de l’équité entre les contribuables, la lutte contre l’évasion et la fraude fiscales, le retour à la taxation à la porte du ciment (avec accroissement de l’offre locale) et du riz (afin de briser la contrebande en matière de réexportation frauduleuse). Il est prévu un emprunt obligataire de 300 milliards de F qui contribuera au financement des projets structurants.

Les projections de recettes

Les recettes propres de l’Etat devraient enregistrer une forte baisse par rapport à l’exercice 2015, soit environ 155,9 milliards de F. Ceci s’explique principalement par la chute des recettes pétrolières. En effet, 442,2 milliards de F sont attendus au titre des revenus du secteur pétrolier, contre près de 775 milliards de F en 2015. La différence observée n’étant compensée que partiellement par la hausse projetée des recettes fiscales non-pétrolières. Ainsi, la diminution des recettes propres va se répercuter aussi bien ce qui concerne le fonctionnement que l’investissement. Le fonctionnement ayant connu une réduction plus importante, au regard des prescriptions du président de la République, relatives à la réduction du train de vie de l’Etat.

Prévisions de dépenses

Ici, le gouvernement entend accorder la priorité à la lutte contre la pauvreté et la vie chère à travers une plus grande allocation des ressources du budget d’investissement aux secteurs inducteurs de croissance, notamment l’énergie, l’agriculture, les infrastructures et les mines.

Les dépenses directes de fonctionnement : elles sont évaluées à 1 981,2 milliards de F contre 2 159,9 milliards de F en 2015. Elles sont en baisse de 8,27%.

Les dépenses d’investissement enregistrent une augmentation de 375,8 milliards de F, soit 32,67% pour se situer à 1 525,8 milliards de F contre 1 150 milliards en 2015.

Le service de la dette publique est évalué à 727,7 milliards de F contre 436,7 milliards pour l’année 2015.

Dans ses grandes masses, le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2016 octroie 46,78% aux dépenses directes de fonctionnement, 36,04% aux dépenses d’investissement contre 30,70% en 2015 et 17,18% au règlement de la dette contre 11,65% pour l’année en cours.

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