Cameroun - Environnement. Projets structurants: Les autochtones de Kribi dénoncent la braderie de leurs terres

Linda Mbiapa | La Nouvelle Expression Mercredi le 10 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Ils l’ont fait savoir au cours d’un échange samedi le 6 février 2016.

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«La braderie des terres est observable à Kribi. Les gens s’octroient des domaines fonciers avec des milliers d’hectares. Est-ce normal ? Tout est fait au détriment des populations Ceux qui viennent à Kribi doivent avoir du respect pour nous», dénoncent les élites Batangas. Ils ont exprimé leur mécontentement face à l’occupation des terres en rapport aux projets structurants actuels dans la ville côtière. Ces derniers soulignent que le « développement de leur ville se dessine visiblement sans eux. La braderie est faite quelquefois avec la complicité des populations. Last but not the least », ont-ils fait savoir. Ce problème ainsi que des querelles qui minent leur unité, font partie des jalons dans leur histoire.

Une telle expression de leur pensée a lieu au moment où la ville de Kribi et ses environs est de nos jours au centre d’une effervescence économique, sociale et infrastructurelle qui agite vigoureusement les eaux de l’Océan. Depuis quelques temps, la cité balnéaire est l’objet de toutes les attentions et de toutes les convoitises. Cette destination est désormais le lieu de convergence de plusieurs projets à effets multiplicateurs. L’ensemble de ces grandes œuvres s’inscrit dans un moule qu’il est dorénavant convenu d’appeler « les projets structurants ». L’extension du port en eau profonde de Kribi est de ceux-là. Bien qu’il ne fasse pas la grande joie des autochtones de Kribi qui estiment être privés de leurs terres, il marque tout de même le début d’une ère nouvelle dans le développement économique du Cameroun ; l’ère des grands projets structurants, intégrateurs et générateurs de croissance, d’emplois et de richesse. Ce projet initié depuis les années 1980, est relancé en 2008  après l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative Ppte, marquée par l’allégement de la dette et la possibilité pour l’Etat de renouer avec l’investissement public, après deux décennies d’ajustement structurel.

Il s’agit d’un ouvrage d’une importance majeure pour le Cameroun et l’Afrique Centrale ; il va en effet permettre d’accélérer le développement économique par la création des industries, le développement urbain, le développement des infrastructures de transports portuaires, routières, ferroviaires et des infrastructures énergétiques, de communication et de télécommunication. Le Cameroun va accélérer son industrialisation par la mise en exploitation de ses nombreuses ressources naturelles telles que le fer et la bauxite, dont les opérations d’importation et d’exportation nécessitent des navires de très grande taille.  Sur le plan sous régional, ce port va faciliter l’intégration par le flux des transports inter Etats, à travers le corridor de transport et de développement Kribi-Bangui-Kisangani retenu dans le cadre du plan Directeur  Consensuel des Transports en Afrique Centrale. Le Port Général permettra l’accueil de grands navires de commerce d’une capacité allant jusqu'à 100 000 tonnes et d’un tirant d’eau de 15 à 16 mètres. Le port de Kribi sera complémentaire du Port de Douala, venant ainsi pallier les insuffisances de ce dernier jusqu’ici limité aux navires de 15 000 tonnes et 6 à 7 mètres de tirant d’eau.

L.M. Stg dans le département de l’Océan

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