Après la phase des ajustements techniques, voici qu’on reparle de la refonte des listes électorales. Cette fois, les responsables d’Elections Cameroon (Elecam) semblent avoir fait toutes les simulations. Le partenaire technique est connu. Il s’agit de l’opérateur allemand Giesecke & Devrient.

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Un contrat le lie à Elecam. Il n’y a plus de mystère autour des aspects techniques. Au début de ce mois, les responsables d’Elecam et leur prestataire allemand ont procédé à la visite du site central de production. Le bâtiment situé au quartier administratif de la capitale camerounaise abritera les serveurs centraux. Toutes les données en provenance des démembrements d’Elections Cameroon y seront stockées après avoir été vérifiées et validées. On sait aussi que le site va disposer d’un système de gestion des empreintes digitales qui seront collectées. Ce système va être mis à contribution pour l’élimination des cas de doublons. On sait enfin que le site central de production va permettre la fabrication des documents tels que les listes électorales et les cartes d’électeur. Elecam a annoncé pour septembre la refonte biométrique. Il est donc clair qu’on ne se tourne pas les pouces du côté d’Elecam. Ailleurs, ce n’est pas la même impression. On semble percevoir auprès des autres acteurs du processus électoral une certaine discrétion.

Le public, principale cible, a pourtant besoin de savoir ce que cache le vocable biométrie avant de s’engager dans une opération appelée à la longue à aboutir au choix de ses dirigeants. Depuis lors dans l’opinion, des questions fusent. Pour ce qui est du contenu de la biométrie, Elecam a retenu la technologie qui va s’appuyer sur la photo de l’électeur sur laquelle on voit clairement son visage et les empreintes digitales. Avec la mise en œuvre de la biométrie électorale au Cameroun, le directeur général des élections, Mohaman Sani Tanimou, veut atteindre l’objectif de huit millions d’électeurs inscrits.

Comment faire pour gagner ce pari en six mois ? CT a cherché la réponse auprès de tous ceux qui sont impliqués dans le processus électoral. Elecam fait une projection de 1 200 000 inscrits par mois. Pour tenir, il compte développer une campagne de communication de masse et former son personnel. Dans les antennes communales, on met le personnel à l’école de l’informatique. Une partie du personnel jouera le rôle d’administrateur de kits électoraux.

C’est avec ce matériel qu’ils vont procéder aux inscriptions et pour éviter la moindre surprise, la formation est en cours en ce moment. A côté de cela, Elecam veille à la maîtrise de la cartographie électorale. Les données relatives à cet aspect intéressent le partenaire allemand. Elles devront être intégrées dans les kits pour que ceux-ci soient opérationnels dès leur distribution. Chaque kit devant comporter l’ensemble des unités administratives du Cameroun (régions, départements, communes, quartiers, villages).

Des dispositions sont donc prises pour que dès la fin du mois de septembre, les inscriptions démarrent. Les partis politiques approchés semblent prêts. On multiplie la formation des militants. Le RDPC quadrille en ce moment le terrain à travers les séminaires d’information. Les textes de base sont même vulgarisés pour que tous les militants soient bien imprégnés de la doctrine du parti.

Les responsables qui animent les séminaires demandent également à leurs camarades de se tenir prêts pour les inscriptions sur les listes électorales. L’UPC ne rate plus la moindre occasion pour encourager ses militants à s’inscrire. La communication est mise à contribution et c’est la même approche au SDF et à l’UDC. Chaque acteur comprend que c’est dès à présent qu’il faut préparer la mobilisation des électeurs. Dans le cas contraire, il est fort possible qu’on ouvre un boulevard aux adversaires.


 

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