Cameroun - Religion. Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2)

Germinal Mardi le 22 Mai 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans des sociétés marquées par : des mutations sociales, économiques et technologiques ; des crises des institutions étatiques et religieuses ; des crises sociales et le chômage de masse; le doute, l’angoisse et la détresse se répandent.

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Alors surgissent, le plus souvent avec la complicité des systèmes politiques en place, des organisations à caractère religieux et les nouveaux mysticismes qui profitent du désarroi ambiant et de la quête de nouvelles façons d’être, de vivre et d’expériences spirituelles nouvelles chez les citoyens pour proposer pensées et discours magiques qui masquent leurs ambitions de pouvoir et d’argent (Germinal, n°019)


À l’occasion de la 17e édition de La Grande Palabre, le groupe Samory, éditeur de Germinal et ses partenaires (Harmattan Cameroon,Fondation Gabriel Péri, Dynamique citoyenne, Le Messager, Radio Cheikh Anta Diop,Addec, Human Rights Initiatives) vous invitent le public à prendre part à la réflexion (conférence-débat) qu’ils organisent à Yaoundé, le jeudi 31 mai 2012, au Djeuga Palace à partir de 14h sur le thème:

Religions, loges et pouvoirs au Cameroun (acte 2).
Éléments pour un cadrage
Contexte
La régulation politique et administrative des confessions et des communautés religieuses au Cameroun est une exigence républicaine. Il est en effet important que la République sache gérer politiquement, institutionnellement et civiquement la question de l’insertion des puissances spirituelles et morales dans la cité. Dans cette perspective, il apparait essentiel que l’État républicain puisse mettre en place un cadre soigneusement réglé et règlementé de gestion des problèmes éthiques, politiques, économiques et financiers posés par la structuration des groupes de croyance et son impact sur l’ordre et l’espace publics.
Aujourd’hui, la République du Cameroun ne peut plus faire l’économie d’un débat sur la nécessaire réforme de la due et légitime insertion des groupes de croyance dans la société et de l’intégration avisée de ces groupes au sein de la cité. Cela apparaît important pour domestiquer l’activité morale, culturelle et matérielle de ces puissances spirituelles qui peuvent peser sur la configuration du pouvoir ainsi que sur son orientation. Dans cette optique, il faudrait s’attarder à mettre en place des conditions institutionnelles d’un dialogue sain, fructueux et riche entre les pouvoirs publics et ces groupes de croyance et d’appartenance qui peuvent, en l’absence d’un contrôle sérieux, alimenter des réseaux pernicieux d’influence et favoriser, à titre de vecteurs ou de supports, l’installation corruptive de puissances occultes.
Il faut alors réfléchir sur les manières de prévenir ou d’endiguer les dérives politico-morales ou politico-spirituelles qui peuvent résulter soit de l’instrumentalisation politique ou administrative des ordres religieux, initiatiques ou spirituels par des cercles dirigeants ou influents soit de l’expansion sans limites de l’influence sociale et politique de ces ordres dans les milieux gouvernants et dirigeants. Pour se faire, il faut examiner à nouveau frais l’histoire concrète des relations entre les puissances spirituelles et morales avec les centres institutionnels du pouvoir étatique et politique, en mobilisant différents regards (philosophiques, éthiques, juridiques, politiques et stratégiques). Il est également question d’envisager, sur la base d’une analyse prospective et stratégique, la réorganisation et la réorientation des rapports entre la République les puissances spirituelles ou morales.


C’est la raison pour laquelle, il convient de réfléchir sur la mise en forme et en œuvre d’un cadre régulateur de laïcité productive et compréhensive dans lequel les sphères spirituelles et morales sont soumises à des règles civilisatrices destinées à neutraliser leur potentiel de nuisance et de nocivité psychique et pratique.


En Effet, la République doit pouvoir assurer une coexistence saine et harmonieuse entre ces différentes sphères religieuses, métaphysiques et initiatiques en veillant également à assurer leur compatibilité avec l’éthique républicaine au Cameroun. Il est aussi important et opportun de travailler à la mobilisation émancipatrice et libératrice de ces puissances spirituelles et morales pour qu’elles servent de leviers éthiques à une orientation patriotique, républicaine, nationaliste et démocratique liant tolérance, croyance et reconnaissance entre les puissances pour un gouvernement sain et un développement serein.


Les axes de la discussion
1- Les loges et les sectes ont-elles capturé l’État au Cameroun ? (Père Ludovic Lado)
2- La puissance politique de la franc-maçonnerie au Cameroun est-elle un fantasme ? (Hervé Emmanuel Nkom)
3- Le sens politique des nouvelles spiritualités et leur prise en charge par l’État. (Sindjoun Pokam)
4- Les loges et leur rapport au pouvoir étatique au Cameroun : peut-on civiliser cette relation ? (Mbombog Mbog Bassong)
5- Comment organiser les rapports entre l’État et les confessions religieuses au plan politico-administratif et politico-institutionnel ? (Mathias Eric Owona Nguini)


Coordonnateurs: Pr Fabien Eboussi Boulaga, Pr Claude Abé, Armand Leka Essomba.
Modérateur : Jean-Bosco Talla
Coordonnateurs: Fabien Eboussi Boulaga; Mathias Eric Owona Nguini
Contact: + 237 77 31 48 98

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