C’est le montant reçu par 17 organisations de producteurs des départements de la Mvila et de la vallée du Ntem le 07 juillet dernier dans la salle de conférences de la délégation régionale du Minader.

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Ces subventions vont permettre aux producteurs de prendre une position significative dans les filières de productions agropastorales et halieutiques. Il est question de moderniser l’appareil de production, ainsi que le renforcement des infrastructures agricoles. Le programme d’amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales  (Acefa),  assure l’accompagnement des différents bénéficiaires dans le cadre du conseil technico-économique depuis au moins un an. Ceci, par le biais  des conseillers de proximité mis à leur disposition. Une étape essentielle à l’accès au financement d’un projet de groupe. Pour Simon Alain Messi délégué régional du Minader, la remise de ces chèques aux producteurs confirme le partenariat qui lie désormais ces producteurs à l’état. Il est donc question pour les heureux producteurs d’en faire un bon usage, en respectant les clauses contractuelles. Toute déviation sera taxée de faute de gestion et passible d’une poursuite judiciaire car, il s’agit de deniers publics.  A cet effet, il en invite les bénéficiaires à entrer immédiatement en activité, présenter un rapport d’étape justifié pour entrer directement en possession de leur seconde phase de financement. Ainsi, la réussite à cet engagement permettra à d’autres demandeurs d’en bénéficier. Pour Dr Koga délégué régional du Minepia, que les uns et les autres aillent vers le meilleur usage de ces fonds. Car, il s’agit d’un projet précis à réaliser, le changement de réalisation est proscrit. De par la réussite des acteurs agropastoraux  sur le terrain, le programme pourra engranger d’autres financements pour un maximum de producteurs financés. Pour le délégué du Gic « Femmes Actives » d’Akak Essatolo, bénéficiaire d’un financement d’un montant de 7 millions de FCFA, il est question de construire une unité de transformation du manioc.  Déjà, pendant deux années, son groupe a été encadré par les conseillers Acefa, et la remise du chèque n’est que l’aboutissement d’un long processus. En termes de la matière première pour le fonctionnement de cette unité, le groupe compte environ une cinquantaine d’hectares de manioc disponible. Elle pense que la valeur ajoutée issue de la transformation du manioc, leur permettra de créer le bien-être autour de chaque membre et leur famille.

Jacques Pierre SEH

Réaction
Bouba Moumini
Coordonnateur National du programme Acefa

Qu’est ce qu’on peut retenir de votre programme dans la région du Sud ?
La région du Sud fait partie des cinq régions qui ont participé à la phase pilote de programme depuis 2008. Aujourd’hui, les quatre départements de la région sont couverts par le dispositif du programme. Les 131 conseillers déployés appuient les organisations de producteurs à la gestion technico économique de leurs exploitations et par ricochet de leur productions. Pour ce qui est du financement des projets, la région du Sud a reçu un montant de plus de 1.5 milliards de FCFA. Ici, les principaux domaines de production concernent la cacaoculture, le palmier à huile, la prociculture, le poulet de chair, vivriers, pisciculture. Et les investissements portent principalement sur les atomiseurs, les pressoirs à huile motorisés, porcheries, poulaillers, étangs piscicoles, et moulins.

Quelle évaluation on peut faire aujourd’hui d’Acefa ?
On a évalué la première phase, on a obtenu les financements pour la deuxième phase qui a permis de couvrir l’ensemble du pays. Ce qui voudrait dire qu’on a atteint nos objectifs à la première phase. Aujourd’hui, la troisième phase est en voie de signature. Ce qui signifie que les objectifs assignés ont été atteints. Il est question maintenant d’accélérer ce développement agricole au cours  de cette troisième phase.  Ce qui va permettre  de mieux cibler les financements, de mieux accompagner les producteurs et de redoubler ces moyens là. En bref, le dispositif Acefa sur l’ensemble du territoire se porte bien. L’ensemble du pays est couvert, il faudra des ressources pour ratisser encore plus large les producteurs bénéficiaires de l’accompagnement. Maintenant, c’est bien l’évaluation externe qui viendra confronter celle réalisée en interne pour être mieux renforcé dans la détermination à accompagner le secteur agricole.

Que dire alors de la région du Sud en particulier ?
Pour le Sud, nos objectifs sont atteints. Quand on commençait en 2008, il n’y avait aucune accouveuse, même la provende il fallait y aller à Yaoundé. Mais grâce à l’accompagnement financier Acefa, les producteurs y sont mis et aujourd’hui tout est disponible localement. Ce qui a permis de créer la valeur ajoutée, de créer des emplois et de créer ce développement agricole dans la région du Sud.

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH
 

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