cameroun24.net - Le 24 juin 2015 dans la salle de conférences de la CNPS à Ebolowa, se tenait sous la présidence du gouverneur de la région du Sud représenté par le secrétaire général de ses services, une réunion de concertation entre employés de la société chinoise Sino Hydro membres de la confédération Camerounaise des travailleurs (CCT), employeur et l’administration. Plusieurs heures de négociation qui pour les grévistes n’ont pas abouties à quelque chose de concrète néanmoins, le mot d’ordre de grève avait été levé quelques jours après.

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Les mêmes causes produisant les mêmes effets, depuis le 15 mars dernier sur le site de construction les ouvriers ont repris les revendications, observant ainsi un arrêt de travail.
 Plusieurs descentes ont été effectuées sur le site du barrage à Memve’élé par les autorités administratives de la vallée du Ntem, en vue d’établir un climat de dialogue.

Depuis lors, les ouvriers veulent voir appliquer la convention collective des entreprises du secteur des travaux publics,  de meilleures conditions de travail.  La réinsertion de leurs camarades licenciés disent-ils abusivement et surtout, qu’ils perçoivent leurs primes de ration alimentaire journalière.

Les travaux sur le site confirment que plus de 78% d’exécution des travaux déjà, mettant en relief une avancée de six mois dans la plupart des différents ateliers. C’est par l’effort d’un ensemble de 1875 ouvriers, techniciens et ingénieurs Camerounais et chinois qui y  travaillent. A mesure que le chantier tire à sa fin, les ateliers totalement achevés se séparent de ses ouvriers pour ne rester qu’avec ceux qui ont encore les tâches à faire dans le site de construction.

C’est ainsi qu’un certain nombre d’ouvriers avaient été mis à la porte par l’entreprise sino hydro. Les ouvriers membres du CCT, par solidarité syndicale ont lancé un mot d’ordre pour que leurs revendications antérieures trouvent solution maintenant.

Parmi lesquelles, le cas des licenciements dits abusifs, les primes destinées à la ration alimentaire des ouvriers et le respect de la convention collective qui donne droit à un salaire décent avec les avantages, la prise en charge sanitaire. La situation est restée tendue pendant plusieurs jours sur le site du chantier, bloquant ainsi l’avancée des travaux. La descente du directeur du projet Dieudonné Bisso samedi dernier sur le site du barrage  a établi le pont du dialogue avec les ouvriers.

Ainsi, le directeur du projet a proposé un paiement de 500 FCFA de ration alimentaire journalière par ouvrier depuis le début des travaux.  Les échanges ont été francs, ce qui a abouti à un engagement des ouvriers à reprendre le travail. Ce qui a commencé à se faire dès samedi soir pour certains. Cette prime de ration journalière aux dires des responsables sera payable dès la fin du mois pour tous les ouvriers.

Pour le porte parole des grévistes Machia Vivien, la situation n’est pas aisée, les licenciements sont vraiment massifs, et aujourd’hui aucun secteur d’activité sur le chantier n’est épargné. Pour l’administration régionale du travail et de la sécurité sociale,  la convention collective s’applique directement aux signataires. Il en appelle à l’éducation ouvrière que les syndicats doivent mener, et que les représentants syndicaux fassent leur travail dans le strict respect du règlement intérieur de leur employeur.

Le retour à la sérénité semble un impératif pour les autorités ainsi, le dispositif de sécurité sur le site a reçu un renfort des autres forces de sécurité venues d’Ambam et d’Ebolowa. Il faut noter une reprise progressive du travail, en attendant le paiement de cette prime de ration annoncé pour le début des salaires du mois. Il faut noter que la livraison du barrage est annoncée pour 2017 et produira 211 mégawatts d’énergie près à résorber le déficit criard actuel. La situation pourra connaitre de nouveaux rebondissements sur le site, en cas de non paiement de cette ration.   

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