Cameroun - Réligion. SUD,EPC- Ebolowa : Cinq paroisses sous administration provisoire de l’assemblée générale

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 23 Février 2017 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Telle est la décision prise le 21 février dernier à l’issue d’une longue réunion sous les auspices de l’assemblée générale (Ag) débutée la veille et qui s’est achevée à queue de poisson suite à la farouche résistance opposée par l’une des parties qui revendiquent la propriété du temple « mythique d’Elat » berceau de l’église presbytérienne Camerounaise.

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Il faut dire qu’en date du 11 août 2016, le modérateur de la 59ème AG en compagnie du préfet de la Mvila est descendu à Elat pour un retour à la paix entre les fidèles paroissiens, et le consistoire Ntem. En fait, la crise remonte de la 59ème AG tenue à Lomié à l’Est du pays. Là bas, certains fidèles ont émis le vœu du scindement de l’ancien consistoire Ntem.

Ce consistoire Ntem devrait donc éclater en trois consistoires à savoir, Ntem, Endam et Mvangan.  C’est bien cette décision de scindement voulu par la majorité des fidèles que le secrétaire exécutif du consistoire Ntem le Rév Zeh Angon Didier a attaqué en justice au mois d’avril 2016  au tribunal de première instance d’Ebolowa.

La cour d’appel du Sud en a confirmé la décision par l’arrêt n°56/ CIV du 22 juillet 2016 de madame Mekoulou Cunégonde épouse Ngotty, présidente de ladite cour. L’application de la décision de justice a buté à une opposition par les fidèles à la hiérarchie de l’Epc.

Ainsi, pour  Victor Marcel  Mendel  Ngangué préfet du département de la Mvila, la cour d’appel a rendu un verdict dans cette affaire opposant l’Epc à l’Epc, et l’Ag  a commis un huissier de justice pour l’exécution de cette décision de justice.

Compte tenu des risques des mouvements devant contribuer à troubler l’ordre public,  des scellés ont été posé parce qu’il y avait désormais deux pasteurs dans un même temple. Ce qui n’est pas normal, cette mesure de police administrative, est une mesure de neutralité.  Entre temps, le patron de la région a instruit la levée des scellés mais a oublié de dire à qui devrait revenir la gestion du temple.

Les manifestations souterraines ont continué, croyant que le temps allait résoudre la crise, les deux camps ont été renvoyés à la 60ème Ag  qui s’est tenue à la paroisse de Nkonha dans l’arrondissement de Pouma. 

Cette assemblée  est donc revenue sur les décisions antérieures laissées en suspens. Les tensions ont été encore plus vives qu’antérieurement, il a fallu foncer la porte pour avoir accès à l’église où tous les appareils de sonorisation ont été emportés par l’autre camp dans le but d’empêcher la tenue de ces assises.

epc_temple_Elat_fideles_revendicateurs_interieur

Ce qui a rendu presqu’impossible le déroulement des travaux, le camp des « conservateurs »  a organisé une marche de la paroisse d’Elat jusqu’à l’esplanade des services du gouverneur. Le ton s’est durci, les conclaves se sont multipliés pour que la paix revienne. Le préfet qui est au cœur de cette crise revient sur cette option  d’une administration provisoire en attendant ramener les parties sur les meilleurs sentiments.


Jacques Pierre SEH

Interview

Victor Marcel Mendel Ngangué
Préfet du département de la Mvila

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Qu’est ce qu’on peut retenir de cette crise de l’Epc  depuis an dans les paroisses à Ebolowa ?
Nous pensons qu’aujourd’hui que cette crise est en train de se régler, et nous continuons à œuvrer pour cela. Nous pensons que la raison l’a emporté sur la colère et bien d’autres considérations. La nuit portant conseil, les fidèles sont revenus à des meilleurs sentiments.  C’est du devoir de  l’autorité administrative de susciter tous les mécanismes qui peuvent concourir à la préservation de la paix, et c’est ce que nous tentons de faire.


Quelles sont ces résolutions qui ont été prises de commun accord?
Il a été dit que les paroisses querellées de la ville d’Ebolowa, elles sont cinq passent sous administration provisoire de l’assemblée générale de l’Epc. Au niveau local, celles-ci seront gérées par le collège des anciens d’église qui deviennent les comptables devant l’Ag. Ici, pour l’instant il n’y  plus de pasteur. Ainsi, pendant les grands moments de l’église, cette Ag enverra des pasteurs pour  tenir les sessions de sainte cène en attendant de trouver une solution durable. Et c’est bien le président de ce collège des anciens de chaque paroisse querellée  qui détient les clés de toute la paroisse et c’est également lui qui doit veiller  à ce que le presbytère ainsi que les résidences des pasteurs soient libérées avant  samedi à 15 heures tel que convenu.


Et si les partisans des différents camps ne s’en tiennent pas à cette décision ?
Si c’est le cas, nous nous référerons  à nouveau  à la hiérarchie de l’Epc qui nous écoute toujours dans la gestion de cette crise, en vue de trouver une nouvelle issue. Selon les responsables de l’Ag de l’Epc les paroisses concernées par cette décision sont, Elat, Ebolowa-ville, New-bell Béthanie, Engalé et la paroisse Sinaï. Une décision qui n’affecte pas les temples de la zone rurale, celles-ci   restent sous le contrôle de leur consistoire. Nous pensons que cette position est médiane le temps les esprits se calment.


Propos recueillis par Jacques Pierre SEH

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