Cameroun - Education. SUD,Journée de l’enfant africain : Quel impact sur le vécu de l’enfant au Cameroun.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Jeudi le 08 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
On serait tenté de s’interroger à l’occasion du lancement des manifestations de la 27ème édition de la journée de l’enfant africain qui s’est tenu le 07 juin dernier à la place de fête de Nko’ovos à Ebolowa sous la présidence du ministre des affaires sociales (Minas) qu’assistait le gouverneur de la région du Sud sous le regard hagard des enfants rassemblés pour la circonstance.

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Il est question de se souvenir  du massacre d’enfants innocents à Soweto en 1976 par le régime raciste d’apartheid alors au pouvoir en Afrique du Sud. La conférence des chefs d’état et de gouvernement de l’organisation de l’unité africaine aujourd’hui union africaine a institué en juillet 1990, la journée de l’enfant africain qui se célèbre depuis lors chaque 16 juin de l’année.

Les célébrations se succèdent mais pas grand changement autour de la condition de l’enfant, la pauvreté environnant les parents. Certains enfants  sont obligés de vivre dans la rue qui les dicte ses conditions et sa loi. Hors du circuit scolaire, ils se livrent aux affres de la vie qui les rend vulnérable aux pratiques à eux imposées par les adultes.

Ainsi, on peut les retrouver dans des bandes de toutes sortes, et être abusés. Et, leur prise en charge sanitaire n’est pas toujours assurée, très tôt ils apprennent à mener une vie de combat.  Ce qui les exposent aux agressions sexuelles avec toutes les autres formes de dérives, avec pour conséquence fatale le Vih/ Sida. Aujourd’hui, les centres d’accueil pour enfants en détresse se multiplient sans véritable impact, puisque ne reçoivent pas grand-chose en termes d’appui des pouvoirs publics  et ne peuvent rester qu’à la seule  responsabilité entière de leurs créateurs.

Les responsables disent se mettre au service de ces enfants qui n’ont pas choisi être comme ils sont, que c’est parfois certaines situations qui les y contraints. A l’institution de Jea, il était question de mener une réflexion et une action éclairées en vue de faire face aux défis auxquels les enfants sont confrontés de manière permanente. Plusieurs années après, en plus des conditions classiques de pauvreté qui entrainent l’enfant aux dérives, s’est ajouté alors les conditions scabreuses imposées par les guerres. 

La version de la thématique adaptée à l’Afrique de cette édition à savoir, « Accélérons la protection, l’autonomisation et l’égalité des chances des enfants en Afrique d’ici 2030 » est fort évocatrice. Pour Pauline Irène Nguené ministre des affaires sociales (Minas), ce thème marque indubitablement l’engagement et la détermination des peuples à créer au plus vite, les conditions de l’émancipation des enfants, notamment à travers la réalisation des objectifs du développement durable qui concerne au premier chef, plus spécifiquement l’éradication de la pauvreté, la lutte contre la faim, l’accès à la santé et au bien-être, l’accès à une éducation de qualité, l’égalité entre les sexes, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, la paix et la justice. Pour la Minas, l’accélération de la protection implique la nécessité de réduire toutes les formes de violence et les taux de mortalité y relatifs, y compris la lutte contre la maltraitance, l’exploitation, la torture et traite des enfants, ainsi que la promotion de l’état de droit aux niveaux national et international.

Quant à l’autonomisation, elle vise à former les enfants à la prise d’initiative et à la responsabilité individuelle. Pour la patronne des affaires sociales, l’égalité de  chances induit l’égalité de genres et l’égalité d’accès à l’éducation et à la santé ainsi que la justice pour tous. Elle veille à ce qu’aucun enfant ne soit laissé de côté, en accordant la priorité aux droits et aux besoins des plus pauvres et des plus marginalisés.

C’est une interpellation dans la capacité du pays à assurer la protection et la promotion du bien-être de l’enfant camerounais.  Elle pense que sous  ce rapport, le gouvernement s’emploie à mettre en œuvre les programmes d’action élaborés autour de cette problématique, et la diversification d’actions d’envergure le confirme à suffisance.

 

eleves_nkoovosDans cette perspective, la semaine d’activités qui s’ouvre aujourd’hui sera marquée par de nombreuses activités de sensibilisation et de renforcement des capacités sur toute l’étendue du territoire national. Le clou des manifestations interviendra le 16 juin prochain à l’hémicycle de l’assemblée nationale, avec la tenue de la 19ème session du parlement des enfants, tribune privilégiée d’expression des enfants et instance d’apprentissage du jeu démocratique et des valeurs citoyennes en vue de la réalisation des objectifs du développement durable relatifs aux droits de l’enfant. Au terme, la Minas a invité les enfants à être obéissant, respectueux des parents, au culte de l’effort, l’amour du prochain et à la solidarité envers les plus faibles et à demeurer des patriotes.

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