C’est au cours du tout premier forum de l’esprit entreprise de la région du Sud (Fers) organisé à leur intention par le centre de réflexion et d’action pour le développement (Cerad), une association à but non lucratif.

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Une rencontre qui a mobilisé du 7 au 10 mai dernier à l’esplanade du collège régional d’agriculture (Cra) d’Ebolowa plusieurs centaines de jeunes potentiels entrepreneurs, porteurs de projets sous l’encadrement des universitaires rompus dans le domaine entrepreneurial  et une forte présence des responsables d’entreprises.  
Pour Hervey Sigismond Mvele secrétaire permanent du centre d’études et de recherches en économie et gestion à l’université de Yaoundé 2, président du forum,  « le Fers se positionne comme une plateforme de réflexion, d’échange et de partage, mettant en relation les administrations, programmes gouvernementaux, institutions de financement, organismes œuvrant dans la promotion  et l’encadrement des Pme. Pour cette première édition, il était question de sensibiliser les jeunes sur le bien-fondé de l’entrepreneuriat tout en suscitant en eux l’esprit d’entreprise. De faire connaitre, à partir d’un inventaire établi, le potentiel économique de la région du Sud. De faciliter l’information et l’accès au financement ou à l’encadrement technique des porteurs de projet de la région du Sud et d’ailleurs. De faciliter les rencontres entre les participants et potentiels investisseurs présent au forum, et de former les jeunes au montage des projets et à la création d’entreprises. Question également de montrer aux collectivités territoriales décentralisées, partenaires au développement et à l’élite locale, la nécessité de mettre en place un cadre régional de promotion de l’entrepreneuriat local.  Dans ce sens,  une enquête a été menée sur un échantillon de 50 jeunes dans la  région  en vue de savoir leurs profils de carrière. De l’analyse de l’enquête menée, il se découvre par exemple pour le cas de la région du Sud que près de 90% de ces jeunes  ne pensent qu’aller travailler dans l’administration, dans la fonction publique, dans les sociétés publiques bref, à être employé. Un constat qui découle du fait que l’esprit de l’initiative entrepreneuriale n’habite plus les jeunes, chacun voudrait seulement être employé, aucune ambition entrepreneuriale ». Avec l’environnement dans lequel vivent ces jeunes, aucun ne pense à une initiative visant à devenir entrepreneur et se mettre à son compte personnel. Les projets structurants initiés par le gouvernement pouvant bien les servir de déclic à travers des multiples opportunités qui peuvent en découler pour la création des structures économiquement viables autour de ces unités et qui soient bénéfiques pour les communautés locales d’où l’idée créatrice du forum. Le but ici étant de mettre ensemble, les demandeurs d’emplois, les porteurs d’initiatives et les gestionnaires de ces projets structurants comme celui de l’aménagement hydroélectrique de Memve’ele, la centrale à gaz de Kribi pour ne citer que ces deux exemples. Selon les organisateurs du forum, il est question que ces jeunes soient édifiés sur les multiples  opportunités pouvant exister autour de ces projets, sur la formalisation d’une bonne idée de projet et sa matérialisation. Le forum offre alors un cadre approprié. Si on prend seulement le cas du Pasem (programme d’accompagnement socio économique de Memve’ele), ce sont de nombreuses opportunités d’emplois à saisir autour. Etant en zone forestière essentiellement agricole, il était question de réfléchir également dans le domaine agricole avec toutes les  richesses de la terre et la possibilité des milliers d’emplois. Pour le responsable du Cerad et président du Fers, «  le forum  s’est articulé sur trois axes à savoir, l’agriculture, l’eau et l’énergie, les mines et les transports. Les participants étaient regroupés en ateliers et entretenus par les experts de différents domaines. Qui après explications, échanges ont eu des avis diversifiés qui  pourront déclencher dans l’esprit de certains jeunes, l’engagement à devenir des managers ». Il faut noter qu’un appel à projet a été lancé en ligne, les jeunes ce sont inscrits en masse,  au bout du compte, 03 meilleurs projets ont été primés. Mais maintenant, si le travail a été bien fait, certains pourront trouver des opportunités de financement. Pour Alain Ebanga jeune ingénieur électrotechnique, « c’est une grande opportunité, personnellement j’ai été édifié par les aînés. Nous sommes bien chargés pour faire un choix de ce que nous voulons devenir. Personnellement, je vais travailler dans la transformation des produits agroalimentaires pour ajouter une valeur à ces produits et éviter d’énormes pertes post-récoltes.
 

Jacques Pierre SEH

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