cameroun24.net - Il a été question d’étudier, d’analyser et de valider le guide méthodologique de l’inspection du travail au Cameroun du 28 au 30 septembre dernier dans la salle de conférences du centre touristique de Nkolandom, une initiative coopérative du ministère du travail et de la sécurité sociale et le bureau international du travail (Bit). Y prenaient part, les experts du domaine du travail représentant diverses sectorielles.

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En fait, les recommandations de l’étude diagnostique de l’administration du travail de 2011 et de la feuille de route de la coopération Bit- Cameroun de 2016-2017, donne à un consultant  de proposer un guide méthodologique de l’inspection du travail.

Guide qui sera un outil technique en vue de  renforcer les assises opérationnelles des services de contrôle de la législation sociale au Cameroun. Il est question de standardiser et de faciliter les démarches et les approches de contrôle et de visites d’inspection.

Pour les organisateurs, il servira comme facteur d’homogénéisation du corps des inspecteurs du travail en pleine construction. Avec l’atelier de Nkolandom, il est question d’une validation technique du document proposé par les praticiens et les autres acteurs impliqués ou intéressés par l’inspection du travail.

Dans une méthodologie participative de travail, le document a été présenté dans son entièreté chapitre après chapitre, puis s’en ait suivi des échanges. Tout ceci vise selon Faustin Amoussou,  spécialiste en administration du travail et dialogue social au Bureau international du travail à permettre aux acteurs du monde du travail au Cameroun à aboutir à un travail décent.

Qui pour lui est conçu comme un travail productif, réalisé dans les conditions de sécurité, de liberté, d’égalité et de dignité. Il s’agit d’un catalogue d’actions  stratégiques devant aboutir à la sécurité santé au travail, et à la sécurité sociale.

Il faut que les conditions de travail soient sûres, saines car pour l’expert du Bit, on ne va pas au travail pour revenir chez soi malade, accidenté ou diminué. Chaque fois que l’une de ces conditions n’est pas vérifiée, le travail n’est pas décent.

Le second aspect ici est la sécurité sociale, il faut prévoir un mécanisme devant permettre à un employé victime d’un accident de travail de pouvoir encore gagner quelque chose de son employeur. A cet effet, la société se doit de créer  des rémunérations de substitution pour prendre en charge leurs employés accidentés. 

Alors, chaque fois que cette sécurité n’est pas garantie, le travail ne peut pas être dit décent. Bien avant tout, il faut que le travail soit productif c'est-à-dire capable de procurer un minimum de revenu au travailleur en vue de satisfaire ses besoins de base. Il s’agit de se soigner, de se nourrir, de se loger, de s’habiller  et de se déplacer.

Il sera également question de la liberté dans ce qu’on appelle travail décent, ce qui suppose la liberté contractuelle et la liberté syndicale. L’esclavage ou la servitude ne sauraient être assimilés à un travail décent.

La dignité également entre dans cette liste de critères qui caractérisent la décence du travail car, le travailleur ne saurait être vu comme un mendiant, son salaire comme une aumône qu’on lui fait et l’employeur comme un exploiteur, ni un voleur. Il s’agit des acteurs partenaires qui doivent travailler ensemble.

Voilà dont un tableau synoptique  qui  va permettre aux  inspecteurs de travail au Cameroun de pouvoir apprécier la décence du travail tel que pensée ailleurs. Et le guide méthodologique en établit les règles ainsi, le document validé par les experts du domaine du travail, et le mode de sa vulgarisation ont été déterminé au terme. Il ne restera  que  son application intégrale pour améliorer les services d’inspection du travail, pour que le travailleur soit au centre de toutes ces préoccupations.
 

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