Cameroun - Environnement. SUD,La Redd+ doit être vu comme un outil de développement des populations au Cameroun

Jacques Pierre SEH Lundi le 19 Juin 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Tel a été le vœu exprimé à l’occasion de l’atelier national de lancement de l’élaboration du document de projet du programme de réduction des émissions dans le plateau sud du Cameroun qui s’est tenu le 15 juin dernier dans la salle de conférences de l’hôtel Florence à Ebolowa, une initiative du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded) avec l’assistance du comité technique Redd+, sous la présence de plusieurs organisations de la société civile travaillant dans la gestion durable des forêts au Cameroun.

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Pour Berthe Nanga inspecteur n°2, représentant le ministre Hélé Pierre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, il est question  de promouvoir la croissance verte tout en contribuant à la stabilisation des gaz à effet de serre, grâce à la réduction nette de la déforestation. De promouvoir la gestion durable des ressources naturelles la conservation de la biodiversité et la fourniture des moyens de subsistance alternatifs. Les émissions de gaz sont dues à la déforestation et à la dégradation, avec la redd+  on va  se situer en droite ligne avec la lutte contre les effets des changements  climatiques. Pour elle, il est question d’aboutir à l’élaboration d’une stratégie nationale sur  la redd+ d’où l’atelier d’Ebolowa qui implique les régions de l’Est, du Centre et du Sud avec 7 départements directement concernés. Il faut noter que, le Cameroun s’est engagé depuis 2008 à contribuer aux efforts de lutte contre les changements climatiques. A cet effet, il s’est inscrit pour cela dans le processus redd+ qui signifie réduction des effets de serre issue de la déforestation et de la dégradation des forêts. Et il compte réduire ses émissions à environ 56 millions de tonnes de carbone, équivalent dans une période de 7 ans et demi et de 78 millions de tonnes de CO2 équivalent dans une période de 20 ans. Cette note d’identification du programme a été soumise et approuvée par les membres du fonds carbone. Ainsi,  le Cameroun a bénéficié de 650.000 dollars américain après signature d’une lettre d’intention avec  la banque mondiale comme agence d’exécution en février 2017 en vue de l’élaboration du document programme de réduction des émissions. Selon René Siwé coordonnateur technique redd+, il est donc question de mettre en place un projet concret qui dressera les moteurs de la déforestation et de la dégradation dans le plateau sud Cameroun. Ainsi après la phase de l’élaboration du document projet qui durera 9 mois, celui-ci va être approfondit sur les questions d’ordre institutionnel, politique, juridique et technique favorables à la mise en œuvre dudit programme. Le Cameroun soumettra donc ce document pour examen au fonds carbone lors de la seizième session qui se tiendra en juin 2018.


 Et en cas d’éligibilité, il procédera à la signature du contrat de paiement des émissions réduites qui est un document qui fixe les clauses de vente et d’achat des crédits carbone entre les parties engagées dans le programme. Il faut noter que la redd+ est un processus qui touche plusieurs secteurs à la fois tels que les forêts, l’élevage, l’agriculture, les mines, et il est essentiellement participatif et inclusif selon la représentante de Hélé Pierre. Et, le Cameroun en a choisi d’en faire un processus qui intègre toutes les parties prenantes à chaque étape. Ainsi, pour les participants, il était question de présenter le programme de réduction des émissions dans le plateau sud Cameroun, de présenter le plan de travail et le plan de consultation des parties prenantes de cette zone de travail. Et de manière globale,  Pr Amougou Joseph Armathée de l’organisation nationale pour les changements climatiques (Onacc), pense que quand on parle de la redd+, ce n’est pas le carbone qui est important, c’est ce que  l’agriculture fait qui permet qu’il y ait moins d’impact sur la forêt qui devient important. Le but visé  donc est que les activités soient menées autrement, c'est-à-dire accroitre plus les rendements agricoles pour peu de superficies de forêts détruites. Dans le cadre de la décentralisation, qu’il y ait plus d’implication des élus locaux afin qu’on parle d’un langage de développement. Le défi va donc consister à  développer les activités de développement local en respectant les normes. Il est question d’être proactif, c’est dans ce contexte que la redd+ sera un outil de développement. La banque mondiale en a l’intention  d’acheter 11.494 tonnes de carbone à cet effet.


 

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