Cameroun - Tradition. SUD,Le canton Ngonebok-Abô’ôntomba renoue avec la tradition.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Mardi le 17 Novembre 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Cette volonté a été confirmée le 11 novembre dernier dans la case traditionnelle (Aba) de René Désiré Effa, président du conseil régional des chefs traditionnels du Sud et chef supérieur du canton Ngonebok-Abongntomba devant ses homologues venus des autres départements que compte la région, et de nombreux hommes de médias.

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Pour René Désiré Effa orateur principal,  la fête du canton Ngonebok-Abô’ôntomba est un rassemblement du Sud culturel. Ce canton est situé à 35 kilomètres d’Ebolowa, sur l’axe Ebolowa- Lolodorf, précisément dans l’arrondissement d’Efoulan. Baptisé « ESSIA », ce festival culturel  vise la  valorisation de  la tradition à travers les us et coutumes du coin. La culture des peuples de forêts aujourd’hui est en proie d’une forte dégradation due à l’arrivée des autres cultures dites de modernité.

A ce jour, les langues maternelles ont disparues, les signes des temps ne peuvent plus être lus bref, on tend vers la disparition de ces identités culturelles. A travers ce rendez-vous, il y aura des séances de purification, un rituel d’expiation des transgressions sociales, d’exhumation des valeurs patrimoniales et la célébration des victoires dans l’ère Fang-Béti-Bulu.  En plus selon le président du conseil des chefs traditionnels du Sud, une grande exposition des objets d’art traditionnels et l’art culinaire seront mis en exergue. Aujourd’hui les langues maternelles qui ne sont plus parlées, à travers cette fête du canton, une école de la langue et des contes Bulu seront lancés, celle du tam-tam et bien d’autres pratiques des peuples de la forêt.

A cette  occasion, le chef supérieur du canton  sortira avec une couronne de célébration de ses 18 ans de trône. Le chiffre dix-huit qui pour lui signifie la plénitude dans la reconstruction de la chefferie dans la région du Sud. Dans cet élan de reconstruction tous les garants de la tradition se donnent rendez-vous du 19 au 20 novembre prochain à Kribi dans le département de l’Océan pour leur assemblée générale ordinaire  élective dont le thème est « harmonisation des pratiques traditionnelles et coutumes des peuples du Sud-Cameroun ».  Cette 10ème édition adoptera le code coutumier des chefs traditionnels de la région. L’AG précédente tenue à Sangmélima les a permis d’adopter le code de déontologie et de l’éthique de la chefferie traditionnelle du Sud, avec des arrimages sur le plan national à travers le conseil national des chefs traditionnels du Cameroun. Pour lui, la tradition chez nous a toujours été orale ce qui n’est pas sans conséquences pour la succession. La preuve, lorsque le chef n’est plus là, personne ne sait  quoi faire ou qu’est ce qui se faisait avant lui. Comme le disait cet écrivain à savoir : Un vieillard qui meurt, est une bibliothèque qui brûle, pour dire autrement qu’un chef qui meurt c’est une tradition qui brûle. Il est question de matérialiser nos us et coutumes, à les consigner dans des supports ceci pour le bonheur des générations futures a martelé le président du conseil des chefs traditionnels du Sud.

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A cet effet il est important d’harmoniser au préalable les pratiques et les cultures traditionnelles des peuples du Sud-Cameroun. Au Sud, il n’y a pas que les Bulu, il y a les Fang, les Béti, les Ngoumba, les Batanga, les Bassa et bien d’autres peuple d’où cette nécessité d’harmonisation urgente, si et seulement si l’ensemble de la chefferie se voudra fort. Des exemples à cette harmonisation comme la pratique des rites de veuvage, l’intronisation d’un chef, ou son inhumation en cas de décès. Durant cette AG, René Désiré Effa devra passer à l’urne de vote pour oui ou non continuer à parler au nom de ses autres collègues chefs traditionnels. Lui qui en janvier 2011 lors du comice agropastoral tenu à Ebolowa avait avec ses autres collègues fait de Paul Biya le Noum Ngui c'est-à-dire roi au dessus des rois. C’est dire de ce côté que le sommeil est perdu pour les prétendants à la chefferie, l’heure est donnée maintenant aux tractations de coulisses en vue de gagner la confiance des votants. Ils seront environ un millier ces gardiens de la tradition, que le meilleur gagne comme au football.             

 

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