Cameroun - Economie. SUD,Le comité de suivi du bip descend dans les chantiers

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Vendredi le 22 Janvier 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - C’est au terme de la deuxième session du comité régional de suivi de l’exécution physico financière de l’investissement public dans le Sud, tenue le 21 janvier dernier dans la salle de conférences de la CNPS à Ebolowa sous la conduite de son président le député Jean Jacques Zam.

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Pour le président de ce comité de suivi le député Jean Jacques Zam , l’état équipe la nation à travers les investissements qualitatifs et quantitatifs en vue de relever les défis du bien-être des citoyens. La région du Sud abrite un certain nombre de projets structurants, ce qui en témoigne le volume de l’enveloppe allouée pour cet exercice,  121 milliards de FCFA. Il est question que ce désir d’équiper   la nation se fasse dans le respect des règles de l’art.  L’exercice précédent 2015 a donné un  taux de réalisation dans la région de l’ordre de 72.48% pour une enveloppe de 9.858 milliards de FCFA. Il faut pour  toute la chaîne des investissements publics à œuvrer pour que demain soit meilleur, de par la qualité et la quantité des ouvrages car, il s’agit du Cameroun notre nation que nous construisons. Pour parvenir à accomplir ce vœu cher à Paul Biya lorsqu’il le constatait lui-même lors de son adresse à ma nation en 2013, qu’aucune région de son pays n’a pu atteindre le taux de 50% dans l’exécution du bip. Et dans un pays où tout est à construire, il faut s’interroger sur les mobiles qui concourent à la stagnation dans l’exécution des investissements publics sur le terrain.  Selon Christophe Akoa délégué régional de l’économie, de la planification et de l’aménagement du territoire (minepat),  au  premier chef  il faut noter l’immaturation des projets. La légèreté dans la programmation, l’évaluation approximative des offres financières d’où la résurgence des offres anormalement basses. On constate pour cela que c’est après adjudication que le prestataire va à la recherche d’un financement. Entre autre difficulté il souligne la non existence des commissions communales, submergeant les commissions régionales et départementales de passation des marchés. Il note que les maîtres d’ouvrages ne veillent pas à ce que lors des conférences budgétaires, que leurs projets rassemblent tous les éléments de maturation avant l’adoption du budget à l’assemblée nationale. On se retrouve à financer un projet au hasard, n’ayant pas fait une étude de plans détaillés, pas de site pour implanter le projet, les calculs des quantités ne sont pas connues bref, l’étude n’est pas menée avec efficience. Ce qui abouti pour la plupart à des multiples avenants sollicités pour le même projet. Avec tous les autres blocages liés à la corruption, avec le phénomène de pourcentage dans les paiements où l’attribution des marchés, certains prestataires réussissent l’exploit d’abandonner les chantiers.  Au niveau de collectivités territoriales décentralisées, certaines commissions internes ont été créées, mais ne fonctionnent pas. De plus, la remontée des données tant au niveau des commissions de passations internes qu’au niveau des comités communaux de suivi du bip est insuffisante. Il faut noter que 220 appels d’offres ont été lancés et les contrats attribués. L’insuffisance des moyens financiers rend difficile le contrôle des projets sur le terrain, rendant ainsi vulnérable les ingénieurs de contrôle au contact des prestataires.
 Pour toucher du doigt la réalité dans les chantiers, le comité est descendu dans certains grands chantiers comme l’hôtel du comice qui depuis 2010 est en construction. Le constat du président est que le chantier avance à petits pas, mais l’entreprise fait face à des difficultés de financements, administratives et juridiques. Les avenants ici ne sont pas encore signés, mais l’entreprise va au-delà de ses difficultés en préfinançant certains ouvrages sensés être dans ses avenants. Pour Armel Mbenjo Sangou ingénieur du projet, des modifications y ont été apportées sur la demande du maître d’ouvrage, en tenant compte de tout cela, le coût va certainement augmenter. Nous sommes au tour de 12 milliards de FCFA présentement, à la fin nous serions à environ 14 milliards de FCFA pour livrer. Si les décomptes sont financés, une année suffit pour y parvenir. Pour l’usine des tracteurs, un cas emblématique débuté il y a six années, certainement pourra connaitre un autre dénouement avec le retour de Louis Paul Motazé comme minepat. Il faut noter que l’exécution du bip est aujourd’hui considérée comme un casse-tête qui consiste à importer les hommes pour venir solutionner au Cameroun.

 

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