Cameroun - Culture. SUD,Les chefs traditionnels du Cameroun à l'école de l'inventaire du patrimoine immatériel

Jacques Pierre SEH Mardi le 16 Juin 2015 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - C'est à l'issue de l'atelier de sensibilisation et de formation à eux dédié dans le cadre de l’inventaire pilote du patrimoine culturel immatériel tenu du 15 au 16 juin dernier à la salle de conférences de l'hôtel le Ranch à Ebolowa, sous la présidence du ministre des arts de la culture qu’accompagnait le gouverneur de la région du Sud.

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Ils sont venus des régions du Centre, Sud et l’Est membre du conseil national des chefs traditionnels du Cameroun. Pour majesté René Désiré Effa représentant du président national des chefs traditionnels du Cameroun, entre sa structure et le ministère des arts  de la culture (Minac) il existe un partenariat et c’est fort de celui-ci qu’Ebolowa abrite cet atelier pilote. Pour lui, l’idéal est d’étendre la sensibilisation pour que les garants de la tradition puissent mieux cerner le projet, et mieux contribuer pour la postérité. Pour François Bigono Bigono journaliste et homme de culture, le développement est un problème endogène conçu par soi et pour soi même. Il rassure que le Cameroun doit demeurer ouvert car, la préservation du patrimoine ne doit pas être une question de nombrilisme. Il n’est pas question d’agir pour nous, mais pour être capable de vendre notre culture, de l’amener au marché du donné et de recevoir. La question ici est de préserver notre patrimoine culturel, à le produire et à le diffuser. Ce qui fait dire à l’anthropologue,  qui veut demeurer doit préserver son identité culturelle. Il est essentiel, fondamental de préserver pour le présent et surtout  pour le futur les trésors du passé que l’on range dans le registre du patrimoine matériel et immatériel.


Pour lui, le développement est une question strictement personnelle et endogène. Il ne peut y avoir développement que si celui-ci part de soi même. Pour cela, la main tendue de l’Afrique vers l’occident et l’orient ne conduira jamais l’Afrique au développement. Il n’est guère de l’intérêt des autres de voir l’Afrique se développer, il faut alors la maintenir à la position d’éternel consommateur. Par la maîtrise de nos us et coutumes, les générations futures pourront dire quelque chose de nous. Les gardiens de la tradition de l’aire fan béti, sont les mieux outillés à aider à la préservation de l’essentielle des nos racines.   


Pour Ama Tutu Muna ministre des arts de la culture, l’atelier pilote d’Ebolowa sur l’inventaire du patrimoine immatériel est d’une grande importance, il fait suite à celui tenu le mois dernier à Yaoundé. Il est question de la mise en œuvre du partenariat scellé avec le conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, où il est question de consigner tout ce que nous disposons dans notre patrimoine, que si rien n’est fait sera gaspillé. Car, ceux qui ont appris auprès des ancêtres sont encore là, à eux de transmettre aux générations futures.

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Le domaine de l’immatériel est le plus qui fait peur, parce que ne se basant pas sur du concret, sur du palpable. On peu prendre pour exemple les contes,  les proverbes, les danses rituelles pour ne citer que ces exemples qui sont du domaine de l’immatériel, mais qui demande une autre méthodologie pour être exploités. La culture Africaine étant essentiellement de tradition orale, comment concilier tout ça pour en devenir quelque chose de culturelle. Pour la ministre des arts de la culture, l’objet de l’atelier est de sensibiliser les chefs traditionnels à cela, ensuite leur donner une idée de la méthodologie avant la collecte proprement dite sur le terrain. Le projet est très ambitieux, compte tenu du fait que le domaine immatériel est le plus grand de notre patrimoine, c’est bien là que se situent les défis.  Et la richesse dans le domaine culturel du Cameroun se situe dans l’immatériel, raison pour laquelle le besoin des gardiens de ce patrimoine s’impose pour une meilleure compréhension. Il est question de percevoir la culture comme une donnée fondamentale qu’il est nécessaire de recenser afin que chaque Camerounais  puisse s’y reconnaitre. Au Cameroun, le patrimoine est un facteur important du maintien de la diversité culture qui est un atout pour le pays.

La Minac en a invité les chefs traditionnels à devenir de véritable relais du gouvernement dans l’implantation de ce patrimoine immatériel. Aux termes des travaux, les gardiens de la tradition en ont exprimé leur satisfaction quant à la considération qui leur a été accordé par rapport à ce projet. A cela, ils s’engagent à donner le meilleur d’eux-mêmes dans son succès.

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