Cameroun - Economie. SUD,Les hommes de médias à l’école des comptes publics

Jacques Pierre SEH Samedi le 28 Novembre 2015 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - C’est dans le cadre des journées d’informations organisées du 23 au 25 novembre dernier à l’hôtel Florence d’Ebolowa par la chambre des comptes de la cour suprême sous la présidence de son président qu’assistait le représentant de l’union européenne.

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 Y prenaient part, en plus des médias, les leaders des organisations de la société civile triées sur l’ensemble du territoire selon leurs actions sur le terrain.


Pour Marc Ateba Ombala président de la chambre des comptes de la cour suprême, ces assises traduisent tout l’intérêt que les citoyens manifestent à l’amélioration de la gestion des finances publiques au Cameroun. Bref, des conditions de vie de tous et surtout des couches défavorisées, l’arsenal des lois promulgué l’exprime à suffisance à cet effet.

C’est ainsi que dans le cadre du programme d’appui pour l’amélioration de la gouvernance et la transparence dans les finances publiques, la chambre des comptes avec le concours de l’union européenne a jugé nécessaire de se doter d’un plan de communication pour mieux se faire connaitre dans ses attributions et son action. Ce qui lui permettra donc de mieux répondre aux attentes des pouvoirs publics et des citoyens. La modernisation des finances publiques passe par la maîtrise de la dépense et des recettes, le contrôle externe, les systèmes informatiques et le renforcement de capacités des différents maillons de cette chaîne. A cet effet, la société civile, les médias et la chambre de comptes se situent ainsi dans le sillage de la résolution du 22 décembre 2011 de l’assemblée générale des nations unies sur l’indépendance des institutions supérieures de contrôle des finances publiques. C’est un rôle important pour ce qui est de rendre l’administration publique plus efficiente, plus respectueuse du principe de responsabilité, plus efficace et plus transparente et de créer ainsi les conditions favorables à la réalisation des priorités et objectifs en matière du développement. A cet égard pour le président de ladite chambre, il doit désormais compter avec la société civile et les médias pour une plus grande responsabilisation des populations dans la conception, l’exécution et l’évaluation des programmes de développement, bref le contrôle de l’exécution des budgets et, de manière particulière, la lutte pour la gouvernance. Pour être plus explicite, c’est intégrer les préoccupations sociétales et citoyennes dans l’action de cette chambre. Pour dire selon Marc Ateba Ombala que la juridiction qu’il dirige est au service de l’état, de la société et du citoyen, qu’elle est soumise à une double contrainte à savoir, considérer les conséquences de ses actions sur la société  et rendre compte de son action dans la société.

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Sur ce double plan, la société civile et les médias ont un rôle capital à jouer. D’où la nécessité pour la chambre des comptes de communiquer sur ses travaux et de dialoguer avec une société qui est désireuse de transparence et de partage de l’information.  Après la présentation des missions de la chambre, les exposés qui en ont suivis portaient bien sur la transparence budgétaire au niveau local, sur le rôle des organisations non gouvernementales, sur les tribunaux régionaux des comptes et décentralisation. Il a également été question des interventions de la chambre des comptes en matière de collectivités territoriales décentralisées, du nouveau rôle du parlement et des rapports récents de la chambre des comptes. Pour Daniel Ellom coordinateur du centre d’appui aux initiatives paysannes d’Ebolowa (caipe) ça été édifiant au vue de la qualité des échanges, en tant que société civile il était question de donner la réalité de terrain. Il découvre que la chambre des comptes est un organe institutionnel qui juge les comptables publics, contrairement au contrôle supérieur qui regarde au niveau des ordonnateurs de dépenses publics.

Pour lui, la difficulté d’action de cette chambre réside sur le fait qu’il n’existe pas de tribunaux régionaux de comptes dix années après la mise en place de la chambre de comptes. Ces tribunaux devraient assurer à la base le contrôle des comptes publics  au niveau de chaque région, permettant ainsi à la chambre des comptes elle-même de demeurer dans sa compétence nationale. Il constate naturellement que la chambre des comptes plie dans ce qu’il a appelé le droit de réserve, ce qui ne la permet pas d’être perçue comme un instrument d’assainissement des finances publiques. Pour lui, son jugement sur cet  atelier d’échanges et d’information lui a permis de pouvoir apprécier les compétences de chaque organe d’où l’importance du rôle de chaque citoyen quant à l’amélioration de la gouvernance.
 

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