Cameroun - Agriculture. SUD,Les promesses du comice agropastoral d’Ebolowa toujours d’actualité 7 ans après.

Jacques Pierre SEH | Cameroun24.net Lundi le 24 Avril 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En ouvrant le comice agropastoral d’Ebolowa, le président de la république annonçait sept mesures pour faire décoller l’agriculture camerounaise. En 2017, la mise en application de cet espoir et espérance reste toujours attendue par les agriculteurs.

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Bien avant la tenue du comice agropastoral d’Ebolowa,  précisément le 10 février 2010,  Paul Biya déclarait dans un message à la nation « Nous importons de grandes quantités de riz, de maïs et d’autres céréales que nous pourrions produire, ce qui compromet évidemment l’équilibre  de notre commerce extérieur ». Cette invite faite à l’ensemble des Camerounais envisageait d’importantes annonces à Ebolowa, un virage pour en somme pour l’agriculture Camerounaise. Alors, la ville au « Chimpanzé pourri » Ebolowo’o, a fait sa grande toilette, a vu sa capacité en structures d’hébergement se multiplier, ses routes bitumées d’autres réhabilitées et bien d’autres transformations observées dans la ville car, la fête s’annonçait très belle. Initialement prévu du 9 au 14 décembre 2010, l’impréparation a obligé le président de la république à différer ce premier rendez-vous, et la commission nationale d’organisation en avait pris acte pour accélérer les travaux de finition. 

Une nouvelle date a été trouvée c’est celle du 17 au 21 janvier de l’année 2011 sur le même site à Ebolowa. On s’en souvient qu’il a fallu du temps 23 ans pour partir du comice de Maroua  tenu en 1988 à celui d’Ebolowa en janvier 2011. Mais, les traces laissées par le passage de cette grand-messe à Ebolowa se fossilisent tenez, les routes ont retrouvées leur état comme celle traversant le quartier Saint Cloued, les feux de signalisation ont tenu juste le temps du comice. Mais l’attente des agriculteurs n’était pas liée à la splendeur des routes due au  badigeonnage effectué le long des artères que devraient emprunter le chef de l’état, mais au message que celui-ci  allait adresser à leur intention. C’est ainsi qu’ils étaient comptés ce jour du 11 janvier par milliers sur le site du comice à Ngalan, venant du nord au Sud profond, de l’est à l’ouest chaque région avec sa spécificité. Paul Biya au perchoir dressé pour la circonstance s’adressait à l’ensemble des agriculteurs et éleveurs du pays, pour une nouvelle vision de l’agriculture camerounaise que lui-même baptisait, « agriculture de seconde génération ».  Et dans ce même discours présidentiel, pour l’accompagnement de la mise en place de cette vision, certains préalables étaient alors évoqués.

Comme la mise sur pied d’une usine de fabrication des engrais,  sept ans plus tard, les producteurs attendent toujours. La reforme du système foncier, n’est pas encore à l’ordre du jour. L’achèvement  de la construction de l’usine d’assemblage des tracteurs à Ebolowa qui aujourd’hui reste d’actualité car, n’ayant pas été officiellement livrée. Ce complexe industriel  pensé pour accompagner la vision du chef de l’état vers une nouvelle forme d’agriculture n’est pas encore opérationnel.  Comme autre annonce forte, la construction des marchés qui deviendront aussi des centres d’achats des intrants agricoles. La création d’une banque agricole avec l’extension sur les petites et moyennes entreprises qui reste jusqu’à cet instant dans la pensée. La reforme de la formation agricole avec des modules de formation adaptés au contexte, et devant permettre à la naissance des agriculteurs de métiers capables de créer des emplois. Et enfin la réhabilitation des fermes semencières en vue de mettre à la disposition des agriculteurs, des semences améliorées de qualité.

Ces promesses du chef de l’état pour la relance de l’agriculteur camerounaise, auraient un effet sur le monde rural si elles étaient  réalisées. Certaines organisations de la société civile applaudissaient à deux mains  à l’annonce des ces promesses comme pour dire, voilà alors la porte de sortie pour l’agriculture Camerounaise de passer de l’archaïsme à la modernité envisagée. Pour pallier à l’ingéniosité maléfique de certains prédateurs économiques, il restait à donner des subventions directes aux producteurs, sous forme de prime à la production pour les cultures telles que, le maïs, le haricot, le plantain, l’igname et autres. Le plafonnement des importations des produits tels que, le riz, le maïs et les huiles, simultanément avec les mesures pour booster la production nationale qui stagne. La création des pôles de promotion des cultures vivrières dans les zones à risques de famine et de forte pauvreté, et enfin l’instauration de la tradition des comices avec une fréquence de deux ans sur un site stable. A l’absence de l’accomplissement de ces 7 promesses faites aux agriculteurs à Ebolowa, l’action d’accompagnement  de ces agriculteurs s’assimile au saupoudrage généralisé. La conséquence est qu’il y a sous production due aux faibles rendements agricoles et dont la matérialisation finale est le renchérissement des produits de la crue avec la vie chère. Le souhait pour les seigneurs de la terre est que toutes ces annonces fortes puissent se matérialiser pour le bonheur de l’agriculteur Camerounais.

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