cameroun24.net - L’atelier régional de mise en œuvre de la plateforme numérique des communes du Cameroun sur les technologies de l’information et de la communication s’est tenu le 11 avril dernier à la salle polyvalente du collège régional d’agriculture d’Ebolowa, y étaient conviés les maires, leurs receveurs et secrétaires généraux et présidé par le gouverneur de la région du Sud.

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L’exposé du coordonnateur de la plateforme numérique des communes du Cameroun (pncc) sur l’importance de l’accès des municipalités aux technologies de l’information et de la communication via la fibre optique, a permis aux élus locaux d’avoir les idées nettes sur  les contours de ce projet.

Pour Dieubénit Thomas Mbienda autant les projets d’accès à l’eau, à l’électricité et aux routes sont une préoccupation importante pour les maires, il en a de même pour l’accès à l’autoroute de l’information et de la communication. Avec l’atelier d’Ebolowa, il est question de les sensibiliser en vue de la mise en œuvre d’une plateforme numérique dans leurs mairies.

C’est un dispositif permettant d’avoir accès à la toile, et de pouvoir en bénéficier de toutes les applications qui peuvent en découler. Propos différemment appréciés par les élus locaux. Pour Jean Emile Mbouh l’élu de la commune de Bipindi, sa localité n’a pas accès au courant électrique, de même l’ordinateur est encore un mirage pour ses populations.

Comment il sera possible de rentabiliser cet accès aux TIC dans ce type de localité en plus, ce qui n’est pas gratuit pour la municipalité qui devra contribuer à environ 32 millions de FCFA. Pour lui, ce projet est bien adapté pour l’instant à un type de municipalité qui a déjà accès à ces besoins de basiques. Pour Théodore Ambassa maire de Mvengue, que les effets de la décentralisation soient perceptibles partout.

Il s’agit là, du ministère des postes et télécommunications qui doit transférer également ses compétences via les structures sous sa tutelle comme Camtel.  Les campagnes ont aussi besoin du téléphone, pourquoi pas internet qui pourront permettre de freiner l’exode des jeunes. Elisabeth Mballa Meka maire de la commune d’Akom II très scandalisée, selon elle Akom II est sevré des services de Camtel fournisseur de la fibre optique depuis 6 mois environ et pour cause d’une panne d’un groupe électrogène.

Que cette structure commence déjà par assurer ce qui est de sa responsabilité pour ensuite faire des propositions sur l’accès à la fibre optique. Voilà des municipalités qui n’ont pas accès au courant électrique, sans ordinateurs qui subitement on leur parle d’internet, un véritable paradoxe.

Ces quelques clichés obtenus pendant les échanges illustrent à suffisance que les élus mettent un bémol quant à l’avenir de ce projet de numérisation des communes. Les responsables du PNDP et du FEICOM présents n’ont pas voulu se prononcer sur ce projet, eux qui travaillent au quotidien avec les municipalités.

Pour Roland Ngue Nkana conseiller aux affaires économiques représentant le gouverneur de la région, il s’agit d’une offre de services présentés aux mairies. La liberté revient à chaque mairie de programmer son entrée aux TIC, il s’agit d’un passage pour le développement, une ouverture au monde entier.

Ce qui va nécessiter un arrimage à toutes ces municipalités pour des échanges intra et extra mairies à travers cette plateforme numérique. En somme une gouvernance numérique annoncée dans les mairies, et dont les populations pourraient bénéficier de ces applications. Une véritable opportunité pour les fonctionnaires et les élèves de ces localités au cas où l’obstacle de l’accès à l’électricité est surmonté. Pour la survie de ce projet, l’idéale serait pour les responsables d’intégrer davantage des personnes pour mieux enrichir ce projet qui parait être au niveau d’une idée encore.              
 Jacques Pierre SEH 

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