Cameroun - Jeunesse. SUD, Les politiciens phagocytent le forum des jeunes à Nkolandom

cameroun24.net Lundi le 19 Aout 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une initiative louable pour cette première édition du forum des jeunes du Sud baptisé (Fojusu) tenu en la salle de conférences du centre touristique de Nkolandom récemment sous la conduite de l’antenne régionale du conseil national de la jeunesse du Cameroun (Cnjc) sous la présidence du ministre de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec) qu’accompagnait le gouverneur du Sud et l’élite politique locale.

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Les jeunes participants au 1 er forum des jeunes du Sud, n’oublieront pas d’aussi tôt le rendez-vous de Nkolandom. En choisissant ce lieu, leur espoir était bien accroché sur la personne du délégué permanent régional du comité central du Rdpc le Pr Jacques Famé Ndongo, pour assouvir leurs besoins organisationnels. C’est l’homme à tout faire politiquement de la région du Sud, et son engagement derrière la politique des grandes opportunités lui rend incontournable lorsque parle de son parti.  Contrairement aux autres entrepreneurs politiques qui jouent aux opportunistes et font bien du semblant. Ceux-ci   n’ont pas loupé le coup en ravissant la vedette aux jeunes dans leur propre  forum. Cette phagocytose atteste à suffisance que nous entrons déjà dans l’intervalle politique où tous les moyens sont bons pour vue qu’on s’y accroche. Aujourd’hui, Cnjc et  l’Ojrpdc  font bon mariage, certains l’appelle Ojrdpc bis. Ce qui s’est observé à travers les uniformes et les discours ce jour devant le membre du gouvernement venu solenniser cette 1 ère édition du Fojesu.  Surpris par le discours de la présidente de la section Mvila-centre 2 de  l’Ojrdpc scandant les louanges au président national de cette formation politique, sous les ovations du très haut gratin politique installé pour la circonstance. Cette situation a refroidie plusieurs qui croyaient en la neutralité, que non. Le Minjec n’était pas loin de cela, bien surpris du discours politique, il a dû se sentir comme piégé dans un meeting de précampagne qui ne disait pas son véritable nom. Instrumentalisation et infantilisation des jeunes quand tu les tiens. Car, jusqu’à l’âge de la majorité pour la plupart, les entrepreneurs politiques voient en eux des personnes inaptes à assumer et à assurer une quelconque responsabilité. Mais, il y’a tout de même une catégorie de jeunes qui voudrait s’autonomiser et aspirer bien à la gestion de la chose publique. Ils devront être des challengers politiques dans les prochains jours avec la constitution des listes du Rdpc aux législatives et municipales. Aussi, ces  jeunes ont pensé à un forum en vue d’établir un diagnostic pour  leurs problèmes et de dégager les pistes de solutions d’où le thème, « jeunesse du Sud, enjeux et défis de la citoyenneté dans le contexte des grandes opportunités ». Le but visé est de mobiliser et sensibiliser la jeunesse sur l’importance du regroupement, d’encourager  et promouvoir l’éducation inclusive, l’orientation, la formation, l’insertion socioprofessionnelle. La création d’un réseau d’identification des problèmes  qui minent la jeunesse locale et proposer des solutions adéquates. Promouvoir le civisme et le vivre-ensemble harmonieux, gage de citoyenneté responsable, inculquer la culture entrepreneuriale, managériale. Promouvoir l’auto emploi et l’adhésion aux programmes gouvernementaux élaborés en leur faveur. Un programme de vie qui a permis à Cyrille Ngo’o Ateba président régional du Cnjc Sud d’avoir des arguments solides face au Minjec. Pour lui, « Nous avons capté en cette jeunesse le désir d’améliorer leurs conditions de vie. La voix de la jeunesse, son adhésion à la politique des grandes opportunités déclinées pour l’essentiel au retour de la sécurité à l’intérieur et dans les frontières du pays. Au renforcement de la croissance économique et au raffermissement de la démocratie et de l’état de droit ». L’exposé pour étayer la thématique centrale du Fojesu a été présenté par Mathias Eric Owona Nguini pour envisager un lendemain meilleur pour les jeunes du Sud. Aux termes, ces jeunes venus des quatre départements de la région du Sud pour  cette 1 ère édition du forum des jeunes ont recommandé aux pouvoirs publics,  de densifier l’offre de formation scolaire et universitaire par la création d’une université  d’état dans la région du Sud. De parachever le processus d’implantation de l’Enset d’Ebolowa, ainsi que le renforcement du plateau technique de formation dans les centres de formation professionnelle existants. De renforcer l’harmonisation des stratégies de prise en charge pour éviter les déperditions de ressources afin d’assurer l’accès égal des jeunes à ces opportunités. Faciliter  le repositionnement du leadership jeune du Sud dans l’agenda politique de la région, leur promotion aux responsabilités politico-administrative et entrepreneuriale. Enfin, ces jeunes s’engagent à se désolidariser  de toute entreprise de déstabilisation des institutions républicaines par la dénonciation des actes d’incivisme. Rendez-vous a été pris pour Sangmélima en 2020 pour le compte de la 2 ème édition avec beaucoup plus de dextérité dans l’organisation pensent bien certains participants qui sont rentrés avec un goût amer de la 1 ère édition.
Jacques Pierre SEH

Réaction
Mounouna Foutsou
Ministre de la jeunesse et de l’éducation civique

La 1 ère édition du forum des jeunes du Sud (Fojesu) a été une opportunité d’interpellation des jeunes sur la problématique de l’heure notamment, la promotion du vivre-ensemble harmonieux. Ce qui participe de la citoyenneté responsable au moment où les défis divers nous interpelle tous, et ou la jeunesse est sollicitée plus que jamais pour porter le rêve de la république exemplaire. Ce forum est donc là pour  nous faire prendre conscience à tous, jeunes et moins jeunes, pouvoirs publics et société civile de notre devoir à tous de promotion et de défense de la citoyenneté camerounaise.  Le thème à savoir,  « jeunesse du Sud, enjeux et défis de la citoyenneté dans le contexte des grandes opportunités » permet de prendre conscience de l’importance de la thématique dans le processus de construction d’une nation stable et prospère pour un monde meilleur. Coup de chapeau donc au Cnjc du Sud pour l’organisation des forces des jeunes dans la région afin de réfléchir sur les thématiques précises et de proposer les solutions  aux problèmes de l’heure. Les problèmes des jeunes doivent être abordés de façon transversale, aussi bien dans leur extension que dans leur profondeur et ceci de façon conjointe et simultanée. Car, l’accompagnement des jeunes pour leur insertion sociale et économique comprend deux volets. Le renforcement des capacités pour ceux qui sont en activité et l’encadrement, pour ceux qui sont porteurs de projets. Le gouvernement donne donc espoir et assure à la jeunesse par l’opérationnalisation depuis quelques années d’un certain nombre de structures, projets et programmes en faveur des jeunes. A cet égard, le Minjec a élaboré un cadre stratégique et d’accompagnement des jeunes visant à les apporter à terme, des solutions appropriées  à leurs questions d’insertion socioéconomique.  Ces différents programmes et projets ont été renforcés avec la mise en œuvre du plan triennal spécial jeune (102 milliards Fcfa) dont la phase d’accélération des financements est en cours depuis. Toutes ces dispositions montrent la détermination des pouvoirs publics à rechercher le bien des jeunes. Ainsi, je prends acte de votre engagement de promouvoir le vivre-ensemble harmonieux, devenez les ambassadeurs de la paix dans vos communautés respectifs.
 

Propos recueillis/ Jacques Pierre SEH

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