Cameroun - Sud. SUD: La problématique foncière au centre des débats à Ebolowa

Jacques Pierre SEH à Ebolowa Lundi le 22 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
cameroun24.net - Il a été question pour les participants à cet atelier de valider les résultats obtenus à l’issue de l’étude diagnostic réalisée dans la région du Sud sur la tenure foncière des communautés paysannes riveraines des grandes et moyennes exploitations.

ADS

 Atelier tenu le 22 décembre dernier dans la salle de conférences de l’hôtel les destinées à Ebolowa en présence du gouverneur de la région du Sud.
 
Pour Félix Marcel Obam  promoteur de  l’ONG « Jeurac » entendez jeunesse rurale active,  et coordonateur du projet de la gouvernance foncière, il se pose un réel problème d’accès à la terre. Au moment ou l’état du Cameroun s’oriente vers la modernisation de son agriculture appelée agriculture de seconde génération, on a une ruée vers les espaces forestiers initiées par les nationaux nantis qui s’accaparent  les grands espaces. A ce rythme, il est fort probable que les jeunes ne puissent plus avoir accès à la terre  pour la  pratique des activités agricoles. Activités avec lesquelles il faut compter d’abord pour résorber le problème de chômage des jeunes au Cameroun, mais aussi pour améliorer considérablement la situation économique des uns et des autres. Pour le coordonateur du projet, c’est fort de ce constat que cette action de plaidoyer en vue de l’amélioration de la gouvernance foncière et du renforcement de la tenure foncière des communautés locales de la région du Sud à l’épreuve de l’agriculture de seconde génération a été menée. Pour lui, en restituant cette étude  aux autorités, il est question d’étendre la sensibilisation en vue d’une prise de décision. Certes cette activité prendra du temps, et elle demandera la participation de tous ceux qui pensent que cette question mérite d’être portée à l’attention des hauts décideurs.


Pour dame Adjomo Danielle du programme d’appui à la structuration de la société civile (pasc) les populations autochtones connaissent aujourd’hui d’énormes frustrations. Elles se retrouvent envahies, sans issue et sans alternatives parfois compliquant ainsi le devenir des producteurs familiaux. Pourtant, il est question d’intéresser la jeunesse à l’action rurale, pour éviter l’exode des jeunes. Avec la modernisation de l’agriculture, il est question de l’usage des tracteurs, des semences améliorer, des grands espaces. C’est une interpellation des grands acteurs de  promotion agricole, des acteurs gouvernementaux et ceux de la société civile en vue d’une gestion équilibrée de la terre.


Pour  Hans Akam chargé du développement local à la commune d’arrondissement de Sangmélima, c’est un problème réel que vivent déjà les populations dans la région du Sud. Une catégorie de « citoyens », par le pouvoir de leurs moyens financiers s’octroient des villages tout entiers sans que personne ne puisse s’interroger. Cet état des choses augure un avenir qui réellement compromet le devenir de certaines familles, et naturellement expose les uns et les autres à des conflits que personne ne souhaite ici. Il est alors question à ce jour avec cette étude de Jeurac, d’amorcer une sensibilisation en vue d’une gestion équilibrée de la terre. Avec les agroindustriels tels qu’ils fonctionnent à ce jour révoltent les populations riveraines qui sont sans défense. Les pouvoirs publics garants de cette gestion, se doivent de réguler et donner la chance à chacun de pouvoir jouir de ce droit de propriété coutumière qu’est la terre. Pour Essam Essam chargé des affaires culturelles dans les services du gouverneur de la région du Sud le représentant à cet atelier, l’initiative est à louer. On ne peut pas pratiquer l’agriculture sans terre, et surtout sans espaces considérables si on veut augmenter des rendements. Dans certaines localités aujourd’hui, les gens manquent d’espace pour cultiver, le souhait pour lui est que cette étude aboutisse à une amélioration de cette situation.  Comme le plaidoyer est un processus, le problème à ce jour  est identifié, l’argumentaire a été enrichi et rassemblé pour être présenté aux décideurs. C’est une attitude responsable de Jeurac pour contribuer au développement économique du Cameroun. En raison de son potentiel agricole considérable, du fait notamment de ses importantes ressources foncières et pédologiques, la région du Sud est appelée à jouer un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la nouvelle politique agricole. Cette orientation y était déjà amorcée, elle se manifeste par la présence de multiples exploitations agricoles et agroindustrielle de moyenne et grande importance à l’initiative de multinationales mais aussi des promoteurs nationaux. Le droit à la terre, au cheptel, et autres ressources agraires est essentiel à l’existence et à la survivance des communautés rurales. Il faut noter que ce projet s’étale sur une durée de 10 mois, il concerne les quatre départements de la région du Sud. Il est mise en œuvre par le Jeurac en vue d’accompagner  les jeunes dans la pratique des activités manuelles et rurales pour l’émergence d’une nouvelle génération d’entrepreneurs ruraux capables de mettre en valeur, les ressources en milieux rural dans le respect des exigences du développement durable. Il est réalisé grâce au financement du 10ème fonds européen de développement à travers le PASC.

 

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS