Cameroun - Emploi. Sécurité sociale : Cnps et la menace d’une banqueroute

Younoussa Ben Moussa | Le Jour Mercredi le 17 Février 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’institution qui dépense 65 milliards par an vit en ce moment grâce à des réserves « faites il y a quelques années ».

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Ce qui se passe à la Caisse nationale de prévoyance sociale  (Cnps) est source d’inquiétudes pour les bénéficiaires de ses différentes prestations. L’entreprise, jadis prospère, croule maintenant sous le poids d’un déficit criard de l’ordre de 16,5 milliards Fcfa. Le pessimisme a atteint, y compris, l’instance dirigeante de l’entreprise.

«Si rien n’est fait, c’est la banqueroute », déclare sans ambages Alain Noel Mekulu Mvondo Akam, le Directeur général de la CNPS, au cours d’une rencontre à l’Enam. Il s’est dissocié de toutes les formules politico administrative pour cracher les faits. Et il ne semble pas le regretter, puisqu’il redit la même chose à nos confrères de Cameroon Tribune.

Et pour montrer combien la situation est difficile, il convoque des chiffres. A l’en croire, le montant des cotisations annuelles est de deux milliards de Cfa. Et pourtant, chaque année, la CNPS doit sortir comme prestation sociale 65 milliards de Fcfa.

Le déficit est donc énorme. L’une des causes de cette banqueroute annoncée se trouve selon la CNPS dans le secteur informel, qui représente à lui seul, 90% de travailleurs qui ne contribuent pas aux cotisations sociales et ne bénéficiant pas de prestations sociales.

La Cnps accuse aussi l’incivisme fiscal de certaines Camerounais. «La fraude fiscale avec de nombreux employeurs qui n’immatriculent pas leur personnel combiné à l’usage de faux actes d’état civil» a aussi contribué à asphyxier cette structure.

Conséquence, un peu plus de 10% du système de sécurité sociale du Cameroun reste faussé à cause de cette tricherie. Pour l’instant, la société honore ses engagements grâce, déclare Alain Noel Mekulu Mvondo Akam, aux « réserves faites il y’a quelques années».

La CNPS a engagé une série de reformes. Il va s’agir d’inciter les uns et les autres à cotiser. Mais la principale réforme va consister de revoir la durée de cotisation, qui doit passer de « 15 à 20 ans».

La Cnps voudrait aussi que le «taux de cotisations globales passe de 7% à au moins 12%, marqué par une parité de 6% par le travailleur et 6% par l’employeur». L’autre reforme va consister à revoir le plafonnement qui doit passer de 300 000 à 700 000 Fcfa.
 

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