Sénégal. Sénégal: le camp Wade admet qu'il y aura un deuxième tour, résultats attendus

AFP Mardi le 28 Février 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
DAKAR (AFP) - (AFP) - Le camp du président sortant Abdoulaye Wade, candidat contesté à un troisième mandat à 85 ans, dont 12 au pouvoir, a reconnu mardi qu'il y aura bien un second tour de l'élection présidentielle, alors que les premiers résultats officiels du premier tour sont attendus dans la journée.

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"Tout indique qu'il y aura un deuxième tour: ce sont les chiffres qui le disent, on est au deuxième tour", a déclaré mardi à l'AFP El Hadj Amadou Sall, un des responsables de la campagne électorale de M. Wade.

Se basant sur les résultats provisoires du premier tour de dimanche concernant "30 des 45 départements" qui lui sont parvenus, il a indiqué que le président sortant est "au-dessus de 35%, 36%. On arrivera peut-être à 40%, mais les chiffres le disent, on est au deuxième tour".

La veille, Abdoulaye Wade avait déclaré à la presse que "tout est donc encore possible, victoire ou second tour", admettant pour la première fois qu'il pourrait être contraint d'aller à second tour qui était déjà jugé "inévitable" par l'opposition.

 Durant la campagne électorale, Abdoulaye Wade avait martelé qu'il était "sûr" de l'emporter dès le premier tour, son entourage évoquant même, avant le scrutin, un score d'environ 53%. En 2007, il l'avait emporté au premier tour avec 55,8%.

Tout indique que son adversaire sera Macky Sall, son ancien Premier ministre passé dans l'opposition.

Ingénieur de formation âgé de 50 ans, M. Sall est l'ancien homme de confiance du président Wade. Il a été son ministre des Mines (2001-2003), puis de l'Intérieur (2003-2004), son Premier ministre (2004-2007) avant d'être élu président de l'Assemblée nationale. Tombé en disgrâce, il a créé sa propre formation, l'Alliance pour la République (APR).
© AFP Abdoulaye Wade et son concurrent Macky Sall
© AFP/Archives Seyllou

Mardi, le responsable de la mission d'observation de l'Union européenne (MOE-UE), Thijs Berman, avait jugé qu'il y aura "très probablement un second tour", toute autre issue semblant "statistiquement impossible".

Il a rapporté que la mission n'avait "pas constaté de manquements importants pendant et après le vote", en présentant à la presse ses conclusions préliminaires sur le premier tour de dimanche.

Cela a été confirmé par la mission d'observation de l'Union africaine (UA), conduite par l'ex-président nigérian Olusegun Obasanjo, selon laquelle "aucun incident majeur pouvant avoir un impact significatif sur le vote n'a été constaté".

"Explorer toutes les possibilités"

Les commissions départementales de recensement des votes publient depuis lundi les résultats pour chacun des 45 départements du Sénégal, mais aucune annonce officielle de résultats sur le plan national n'est prévue avant jeudi ou vendredi.

Le taux de participation a tourné autour de 60%, selon un chiffre encore provisoire de la Commission électorale nationale autonome (Céna), en baisse par rapport au taux de 70% de la présidentielle de 2007.

La date d'un éventuel second tour dépendra de l'examen de possibles recours devant le Conseil constitutionnel, la plus probable étant le 18 mars.

Un second tour pourrait s'avérer difficile pour le président sortant qui, sauf retournement de situation, n'a plus de réserve de voix.

Il en est conscient et a expliqué lundi que, "dans la perspective d'un second tour", il allait "explorer toutes les possibilités d'entente avec d'autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble".

Ses principaux opposants ont, eux, proclamé comme mot d'ordre commun "Tout sauf Wade", promettant de s'unir derrière le candidat le mieux placé.

Les électeurs se sont mobilisés dans le calme au premier tour après des violences préélectorales qui avaient fait en un mois de 6 à 15 morts selon les sources.

La Croix-Rouge sénégalaise a indiqué mardi qu'elle avait secouru 153 blessés en 24 jours à Dakar et dans les provinces lors des violences ayant marqué les manifestations contre la candidature d'Abdoulaye Wade.

M. Wade, élu en 2000 et réélu en 2007, sollicite un nouveau mandat de sept ans, mais sa candidature a été jugée anticonstitutionnelle par ses opposants.

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