Cameroun - Emploi. Sérail : Les « retraités résistants » dans la tourmente

La Nouvelle Expression Vendredi le 11 Mars 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Jean Ernest Ngalle Bibehe, ministre des enseignements secondaires, depuis le 2 octobre 2015, avait déjà pris une série de décisions qui font date dans la fonction publique camerounaise.

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En publiant en décembre 2015 les noms et les lieux d’affectation des jeunes enseignants sortis de l’Ecole normale supérieure de Yaoundé. Objectif, éviter les traditionnels tripatouillages dans les affectations des jeunes recrues. Il avait poursuivi en publiant dans le site de son ministère et par voie d’affichage la liste d’un millier de personnels avec date de naissance, et le jour de départ effectif en retraite pour chacun au courant de l’année 2016. Il avait conclu sur le chapitre en publiant une liste supplémentaire de quelques 450 agents du même ministère qui devaient avoir libéré leurs postes entre 2013 et décembre 2015. Mais qui étaient restés vissés sur leurs fauteuils et sur leurs avantages. Mais le nouveau ministre, comme s’il avait été effrayé, n’a plus poussé loin. Comme coincé dans son élan.

C’est le ministre des finances, Alamine Ousmane Mey, qui prend les taureaux par les cornes. Il vient de rendre publique une liste de plusieurs milliers d’agents de son département ministériel, atteints par la limite d’âge au travail. Mais qui s’agrippent à leur fonction. La nouveauté à mette à l’actif de l’argentier national, c’est qu’il prend des mesures concrètes afin que ceux-ci cessent effectivement d’accéder encore à leur bureau, en commençant par des directeurs et autres. Et il n’a point lésiné sur les moyens. Seulement, les résistances sont farouches. «Nombre de nos chefs n’entendent pas partir, tant qu’on n’a point nommé de remplaçants à leurs fonctions, tentent-ils de justifier leur entêtement. Mais je crois que le ministre est décidé, surtout que son acte est légal et s’appuie sur une instruction du premier ministre», révèle un cadre du ministère des finances qui ronge son frein ici depuis plusieurs années, sans accéder à un poste de responsabilité. «Des milliers de postes peuvent ainsi se libérer chaque année pour de nouveaux postulants, sans que l’Etat ait besoin de faire des efforts particuliers», conclu un autre fonctionnaire, frustré.

L’ambiance que les reporters de La Nouvelle Expression ont pris dans d’autres ministères, y compris les services déconcentrés dans certaines régions, ont permis de noter une véritable effervescence et une nervosité certaine chez des retraités qui résistent à leurs postes. Bien qu’ayant déjà atteint l’âge pour faire valoir leurs droits à la retraite. Des sources indiquent que d’autres ministres qui hésitaient encore, s’apprêtent à se jeter aussi dans la bataille titanesque contre «les retraités résistants», généralement solidement implantés dans le système. Des informations révèlent à La Nouvelle Expression que Philémon Yang tient au respect de ses instructions, du reste reçues du président de la République lui-même. Mais les habitudes ont la peau dure. Et la victoire sur «les retraités résistants» ne semble pas pour bientôt.
 

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