Syrie. Syrie: les frappes aériennes contre l'EI restent sans effet (Assad)

Ria Novosti Jeudi le 04 Décembre 2014 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les frappes aériennes de la coalition dirigée par les Etats-Unis contre les positions du groupe Etat islamique n'ont pas donné de résultats réels, a déclaré le président syrien Bachar el-Assad dans une interview à l'hebdomadaire Paris Match.

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"On ne peut pas mettre fin au terrorisme par des frappes aériennes. Des forces terrestres qui connaissent la géographie et agissent en même temps sont indispensables. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas eu de résultats réels après deux mois des campagnes menées par la coalition", a indiqué Bachar el-Assad.

Selon lui, les troupes syriennes qui combattent les djihadistes sur le terrain "n'ont constaté aucun changement".

A la question de savoir s'il craignait de mourir comme Saddam Hussein ou Mouammar Kadhafi, le chef de l'Etat syrien a répondu: "Le capitaine ne pense pas à la mort, ni à la vie, il pense à sauver son navire. S'il fait naufrage, tout le monde mourra. Il faut donc mieux tout faire pour sauver son pays".

Depuis 2011, la Syrie est le théâtre d'affrontements entre les troupes gouvernementales et les forces d'opposition, dont des groupes d'extrémistes musulmans. L'un de ces groupes, l'Etat islamique (EI), est réputé comme l'une des formations djihadistes les plus cruelles. Depuis le 23 septembre dernier, les Etats-Unis et leurs alliés de la coalition effectuent des frappes contre les positions de l'EI en Syrie sans l'aval des autorités de ce pays.
 


Les USA veulent entraîner la Turquie dans la guerre en Syrie

Washington pourrait intensifier les bombardements contre les positions de l’État islamique (EI) en Syrie, écrit mercredi 3 décembre le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Mais il voudrait d'abord trouver un terrain d'entente avec la Turquie pour que les avions américains puissent décoller de la base turque d'Incirlik pour attaquer l'EI, et que les forces spéciales turques entrent sur le territoire syrien près de Kobané, où s'affrontent actuellement les kurdes et les islamistes. Cette proposition tient compte du souhait d'Ankara d'instaurer une zone tampon le long de la frontière syrienne et d'aider les opposants au gouvernement de Bachar al-Assad. Cependant, craignant la défense antiaérienne syrienne, le Pentagone retarde l'accord avec la Turquie.

A l'heure actuelle, les bombardiers et les drones d'attaque américains décollent des porte-avions stationnés dans le golfe Persique et parcourent une distance de plus de 1 600 km avant d'arriver à leur destination.

"L'autorisation de décoller de l'aérodrome d'Incirlik est cruciale", a déclaré un haut fonctionnaire de l'administration américaine qui a souhaité garder l'anonymat. Actuellement, les pilotes américains sont guidés vers leurs objectifs par les avions de reconnaissance américains et des observateurs syriens volontaires dotés d'un téléphone portable au sol. Si Ankara et Washington tombaient d'accord, les USA devraient allouer bien plus de ressources pour combattre l'EIIL – plus d'avions et plus d'argent.

La proposition en question n'implique pas la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, qui nécessiterait la présence permanente de chasseurs pour patrouiller dans les airs et empêcher des avions non amis de pénétrer dans une zone longue de 100 miles et large de 20 miles. Cette option risquerait d'accroître l'ampleur du conflit.

Les bombardements américains à l'intérieur du couloir supposé au nord-est d'Alep pourraient augmenter les chances d'une altercation entre l'aviation américaine et syrienne. Aujourd'hui, l'aviation syrienne bombarde régulièrement les forces rebelles dans cette ville. Mais certains collaborateurs de la Maison blanche et du Pentagone se méfient du président turc Recep Erdogan et ne veulent pas entrer en confrontation directe avec Assad.

Le porte-parole du Pentagone, le colonel Steve Warren, a très clairement formulé la position de son département: "A l'heure actuelle, nous ne pensons pas qu'une zone tampon soit le meilleur moyen d'apaiser la crise humanitaire dans le nord de la Syrie".

Selon les agences de presse, d'autres membres de l'Otan sont tout aussi réticents face aux intentions d'Ankara d'instaurer une zone de sécurité où la défense antiaérienne serait un élément crucial.

La presse moyen-orientale et occidentale analyse minutieusement le résultat des entretiens d'hier entre Recep Erdogan et le président russe Vladimir Poutine. Le quotidien libanais Daily Star écrit que les parties ont cherché une base commune sur la question syrienne, mais qu'elles ont buté sur l'appréciation du régime d'Assad.
 


Allemagne: 300 personnes soupçonnées de liens avec l'EI (ministre)

Les autorités allemandes ont lancé des enquêtes contre 300 personnes soupçonnées d'être liées à l'organisation terroriste Etat islamique (EI), a annoncé le ministre allemand de la Justice Heiko Maas, cité dimanche par le journal Welt am Sonntag.

"Le procureur général et les parquets des Etats fédérés enquêtent actuellement sur près de 300 personnes soupçonnées d'avoir des liens avec l'EI", a indiqué le ministre.

Il y a une semaine, le directeur du BfV, le service de contre-espionnage allemand Hans-Georg Maassen a déclaré qu'au moins 60 Allemands avaient trouvé la mort en Syrie et en Irak, combattant aux côtés de l'EI. Il a ajouté que près de 550 Allemands étaient partis en Syrie et en Irak pour rejoindre l'EI, dont 180 étaient rentrés chez eux.

L'EI, appelé autrefois l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), sévissait au départ principalement en Syrie où il combattait les troupes gouvernementales. Il y a quelques mois, l'EI s'est soudainement activé en Irak en s'emparant d'importants territoires.

L'armée régulière irakienne, forte de 250.000 soldats et officiers et équipée d'armes modernes, s'est montrée impuissante face à l'offensive islamiste. Fin juillet, l'EI a proclamé un califat islamique sur les territoires irakiens et syriens sous son contrôle. Des milliers de chiites, chrétiens et yézidis ont été tués.

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