Syrie. Syrie : cette décision dont les Occidentaux se mordent les doigts

LePoint Jeudi le 17 Septembre 2015 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
En 2012, la France et ses alliés ont refusé un plan russe prévoyant notamment d'écarter Bachar el-Assad du pouvoir, révèle "The Guardian".

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Les Occidentaux sont-ils responsables du tournant de la crise en Syrie ? Dans The Guardian, le Prix Nobel et ex-président finlandais Martti Ahtisaari rapporte que l'ambassadeur russe à l'ONU, Vital Tchourkine, aurait proposé un plan de paix avec la Syrie au moment des négociations au sein du Conseil de sécurité, en 2012.

Le plan prévoyait de contraindre Bachar el-Assad à quitter le pouvoir à l'issue de négociations avec l'opposition syrienne, articulée autour de trois points : ne pas armer les rebelles, organiser dès à présent des pourparlers entre le régime et l'opposition, et enfin permettre à Bachar el-Assad de se retirer élégamment à l'issue de ces négociations.


240 000 morts

Mais la proposition avait été rejetée par la France et ses alliés, persuadés que les jours de Bachar el-Assad à la tête de la Syrie étaient comptés. « Rien ne s'est passé parce qu'ils pensaient tous, comme beaucoup d'autres, qu'Assad allait être renversé en quelques semaines. Ils ont donc jugé qu'il n'y avait pas besoin de faire quoi que ce soit », se souvient Martti Ahtisaari.

Le conflit qui s'était déclenché en mars 2011 avait alors fait moins de 10 000 morts, contre les 240 000 victimes aujourd'hui recensées. Entre août 2014 et août 2015, 80 % des personnes tuées en Syrie sont des victimes de l'armée syrienne, rappelle Slate. Et, trois ans plus tard, Daesh a pris une place dramatique sur le terrain et les Syriens qui fuient un conflit sans fin plongent l'Europe dans l'une de ses plus graves crises. Les diplomates se défendent et avancent qu'à cette époque le président syrien était déjà présenté comme un criminel de guerre avec qui ils n'envisageaient donc pas de traiter.

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