La situation semblait extrêmement confuse en Turquie ce vendredi soir. Après une tentative de coup d'Etat militaire, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé un «soulèvement d'une minorité au sein de l'armée», exhortant les Turcs a résister à une «tentative de coup d'Etat». Un couvre-feu et la loi martiale ont été installés sur l'ensemble du territoire par les putschistes.

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Situation sous haute tension ce vendredi soir en Turquie. L'armée turque a annoncé avoir pris le pouvoir, dans un communiqué publié sur le site internet de l'état-major turc. La chaîne publique a annoncé l'imposition d'un couvre-feu et de la loi martiale. Peu avant minuit, une violente explosion a été signalée à Ankara tandis que des jets et hélicoptères survolaient la capitale,
 
De son côté, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé vendredi soir un «soulèvement d'une minorité au sein de l'armée», et a demandé aux Turcs de résister à une «tentative de coup d'Etat». Le Premier ministre, Binali Yildirim, a lui dénoncé une «tentative illégale» de renverser le pouvoir de la part d'une partie de l'armée.
 
La chaîne publique turque avait juste avant relayé un communiqué du «Conseil de la paix dans la Nation» (reprenant un slogan d'Atatürk, figure fondatrice du pays) qui a dit «avoir pris le contrôle dans le pays», imposant un couvre-feu et la loi martiale. Plusieurs institutions (siège du parti de l'AKP au pouvoir, des renseignements, des forces spéciales, etc.) semblent avoir été attaqués.
 
ud83dudea8 Tank dans les rues de #Ankara#Turquiepic.twitter.com/xH0ZBnHtnz
— B3zero (@B3zero) 15 juillet 2016

 
Des correspondants de l'agence de presse Reuters ont rapporté avoir entendu des coups de feu à Ankara, la capitale du pays. Des avions et des hélicoptères militaires turcs ont été entendus volant à basse altitude au-dessus de la ville, selon l'AFP. Une coupure partielle des ponts sur le détroit du Bosphore par les forces de sécurité a également été observée par les journalistes sur place, dans le sens Asie-Europe. Le Quai d'Orsay conseille aux ressortissants français dans le pays de ne pas sortir de chez eux.
 
 
Anatolie, une agence de presse proche du pouvoir d'Erdogan a annoncé que le chef de l'état-major des armées turc, Hulusi Akar, a été pris en otage. La chaîne d'information CNN-Türk a rapporté une mobilisation «extraordinaire» devant le siège de l'état-major des armées à Ankara.
 
Tentative de coup de force militaire en #Turquie confirme le Premier ministre turc (Reuters)
— Guillaume Daret (@GuillaumeDaret) 15 juillet 2016

Le Premier ministre turc avertit ceux impliqués dans cette action qu'ils paieront «le prix le plus élevé». Les réseaux sociaux commencent à être bloqués, comme Twitter, Youtube, ou Facebook. Tous les vols sont également annulés.
 
Comme à l'ordinaire dans moment de crise, les médias sociaux sont bloqués en #Turquie (via @turkeyblocks) pic.twitter.com/T8i72AJSZ1
— Paul Conge (@paulcng) 15 juillet 2016

 
Nous avons constaté que tous les appels vers la Turquie sont rejetés, laissant penser à un blocage des communications dans le pays. Les vols sont annulés. Des blindés seraient positionnés pour prendre le contrôle de l'aéroport d'Istanbul.  
 
ud83dudd34ALERTE TURQUIE La direction de la police rappelle tous ses hommes. L’armée dans les rues d’Ankara et Istanbul pic.twitter.com/sxc89BBvW8
— infos140 (@infos140) 15 juillet 2016

 
 
#Turquie : des hélicoptères ouvrent le feu sur le siège des services de renseignements à #Ankara
— Romain Caillet (@RomainCaillet) 15 juillet 2016

Premières réactions de la communauté internationale

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé espérer la paix et la «continuité» en Turquie. Sergueï Lavrov, ministre des affaires étrangères russe, veut éviter «tout affrontement meurtrier». La Grèce, pays voisin, «suit la situation avec sang-froid».
 

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