Querelles intestines, absence de consensus, dossiers mal ficelés, non paiement des cautions, bref l’absence d’une dynamique unitaire et d’un leader charismatique font encore grandement défaut au «parti des crabes».

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Au terme des échanges tenus le 02 juillet dernier avec le ministre de l’Administration territoriale à Yaoundé, les différentes factions de l’Union des populations du Cameroun (Upc) ont consenti présenter des listes consensuelles aux élections législatives et municipales du 30 septembre 2013, afin de botter à la touche les querelles qui les divisaient. C’est dans cette optique les factions Papy Ndoumbe, Basile Louga, Zoning Ba Poh Lipot, François Zogning, Wandji Bernard et Sende Pierre sont descendues sur le terrain afin de constituer les listes consensuelles. Aussitôt, les dissensions ont ressurgi et ont remis au goût du jour les querelles intestines entre les diverses tendances, malgré la mise sur pied des commissions locales d’investiture. Malgré ces couacs que semble minimiser les différents protagonistes, l’Upc va concourir dans le Mfoundi, le Nyong-et-Kellé, la Sanaga Maritime, la Mifi, le Ndé, le Haut-Nkam et même dans le Wouri. Il n’est pas exclu que le Nord-Ouest et le grand Nord participent à la joute électorale, nous confie un militant de première heure du «parti des crabes» et qui a requis l’anonymat.

Imbroglio

S’agissant du département du Wouri et de l’arrondissement de Douala 3è en particulier, des querelles de clochers entre les militants se sont intensifiées. Daniel Kana Kana martèle que depuis le regroupement unitaire du stade Mbappe Lepé, il avait clairement exprimé son ambition de conduire la liste dans cette circonscription. Et dès cet instant, il dit avoir abattu un travail titanesque. Curieusement, il a été écarté au dernier moment au profit d’un camarade qui n’a jamais «mouillé le maillot».

A Pouma, la liste consensuelle Upc-K est sous la menace d’un rejet, en raisons des mêmes querelles intestines et de leadership. L’on conteste avec véhémence la tête de liste en la personne de Dibog Pout Luc qui a été retenu au détriment du président de la section, Louis Noé Mbengan. Des éclats de voix ont été enregistrés ici et là au point où certains militants auraient promis de saisir Election Cameroun (Elecam) si l’on ne remboursait pas leur caution, voir même de procéder à un vote sanction comme cela a toujours été le cas.

Défaut de caution

En attendant la réaction du Conseil électoral de Elecam, il se murmure que plusieurs listes consensuelles de l’Upc sont sous la menace d’un rejet dans plusieurs circonscriptions électorales, notamment pour ce qui est des municipales. Et pour cause, bon nombre de candidats sur lesdites listes n’ont pas pu déposer la caution financière exigible dans les délais. C’est le cas pour les communes rurales de Massok-Songloulou, les communes d’arrondissement d’Edéa I, II et III, Ngambè, Ndom et bien d’autres. Dans la négociation avec le Minat et Elecam, il en ressort que les cautions soient déduites de la quote-part du financement public des partis politiques que les pouvoirs publics allouent annuellement aux formations politiques ayant obtenu des élus aux différentes élections. Un accord qui est loin de rencontrer l’assentiment de Elecam qui a promis ne pas lésiner sur l’application de la loi. Nous y reviendrons.

 

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