Présidentielle 2011. USA - Cameroun : Barack Obama n’enverra pas de message à Paul Biya

Georges Alain Boyomo | Mutations Vendredi le 09 Décembre 2011 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Révélation de l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun hier.

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Journée à l’américaine hier à Bafia, ville située à environ 120 km au Nord de Yaoundé, la capitale du Cameroun. L’ambassadeur des Etats-Unis, Robert P. Jackson, y a effectué le déplacement du chef-lieu du département du Mbam et Inoubou, à l’occasion de la cérémonie de prestation de serment des nouveaux volontaires du Corps américain de la paix (une agence théoriquement indépendante du gouvernement américain dont la mission est de favoriser l’amitié et la paix entre les peuples américains et ceux des pays hôtes), qui seront mis à la disposition de cinq départements ministériels camerounais : Jeunesse, Agriculture, Santé publique, Forêts et Faune et Promotion de la Femme et de la Famille.

Marqué par l’absence des cinq ministres concernés, qui ont néanmoins dépêché des «représentants» sur les lieux, la cérémonie qui a illuminé la Place des fêtes de Bafia hier a donné lieu, après sa clôture, à quelques confidences croustillantes (lire l’interview ci-dessous), de la part de Robert P. Jackson à la presse, notamment sur Elections Cameroon (Elecam), les révélations de Wikileaks sur des personnalités camerounaises et, surtout, le message de félicitations du président Barack Obama à son homologue camerounais, Paul Biya, après la réélection de ce dernier à la magistrature suprême.
Sur ce point, le plénipotentiaire des Etats-Unis à Yaoundé a révélé : «Ecoutez, ce n’est plus l’habitude de la Maison blanche [siège de la présidence de la République américaine, ndlr] d’envoyer des félicitations.

 

Vous pouvez regarder le site web de la Maison blanche pour vérifier ce que je dis. On n’a pas félicité [même] les présidents voisins [de l’Amérique, ndlr], malgré ce que lis dans certains journaux. Je peux vous assurer qu’on ne l’a pas fait. Du reste, les communications entre les présidents [chefs d’Etats] ne se font pas seulement à travers les échanges [de correspondances]. Le président des Etats-Unis et le président du Cameroun s’écrivent, mais pas nécessairement au lendemain des élections», a expliqué Robert P. Jackson.

Des propos qui s’apparentent à un revirement de position, si tant est qu’au lendemain de la proclamation des résultats de l’élection présidentielle, le 21 octobre dernier, une source à l’ambassade des Etats-Unis, après des conciliabules en interne, rapportait qu’«un message de félicitations pourrait être envoyé [à Paul Biya] après [son] investiture». Après la cérémonie de prestation de serment, le 3 novembre dernier, une autre source au sein de la même chancellerie se voulait, quant à elle, aussi tranchée qu’évasive sur la question : «Nous n’avons pas encore reçu de message de félicitations du département d’Etat. De toutes les façons, si ce message était déjà disponible, vous l’auriez lu dans la presse [publique, ndlr]», indiquait notre informateur.

Tout compte fait, l’Oncle Sam n’a à aucun moment (jusqu’à la sortie de Robert Jackson hier) déclaré ou insinué que l’envoi des messages de félicitations aux chefs d’Etats étrangers ne s’inscrit pas dans les usages à la Maison blanche. A fortiori, on se rappelle qu’à l’occasion de la dernière fête nationale, la secrétaire d’Etat américaine, Hilary Clinton avait envoyé un message de félicitations… au peuple camerounais. Quelques jours plus tard, Barack Obama envoyait un message similaire au président Biya. Curieusement, la même règle ne s’applique à l’élection présidentielle.

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