Cameroun - Nigeria. Une Camerounaise assassinée dans un hôtel à Lagos

Damien Noma | Integration Lundi le 20 Juin 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Trois suspects aux arrêts. Le Minrex saisi.

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 Lucie Sambou Ndjingui n’est plus. La jeune commerciale de la société Out Reach Cameroun Media a été retrouvée morte dans la nuit du 01 au 02 Juin 2016. Des témoins racontent que c’était peu après 02 heures du matin au hall du Travelling Inn Hôtel de Lagos. En attendant les résultats des enquêtes qui se poursuivent au State Criminal Investigation department Panti Yaba de Lagos, nos sources signalent que la police nigériane a interpelé trois suspects parmi lesquels le compagnon de voyage de Lucie. Maître Bertrand Mballa, a identifié le corps qui se trouve dans une morgue au Nigéria.

 
L’avocat aux barreaux du Cameroun et du Nigéria, conseil de la famille Sambou, a ensuite saisi le ministre camerounais des Relations extérieures (Minrex) et le consul général à Lagos respectivement les 08 et 10 juin 2016. A Messassi (Yaoundé) ce 14 juin 2016, émoi, consternation et tristesse sont ravivés dès le retour de Lagos proches de la famille de la disparue.

Trouble

Les images de cette originaire de Yoko (région du Centre) recueillies sur les lieux du drame montrent une dépouille étalée, en tenue normale de sortie, gisant dans le sang. Logée au deuxième étage dudit établissement hôtelier au moment du drame, la jeune dame avait pour prochaine destination le Cameroun qu’elle aurait dû rejoindre un jour avant. Des informations font état de ce que, Lucie, a décroché un client de calibre en avril dernier pour son entreprise basée à Kano au Nigeria. Selon les dires, «c’était la deuxième fois en l’espace d’un an».

La société que dirige le Nigérian Moses Orife, lui aurait alors demandé de conduire ledit client (un certain Sani), au siège social pour des formalités de signature des accords. Lucie Claudy et sieur Sani directeur général de cette société de commerce général (qu’accompagnait pour la circonstance son fils) effectueront le voyage du 30 Mai au 01 Juin avec escale à Lagos. Le 02 Juin, une fois les assises terminées, le retour est immédiat avec une nouvelle escale à Lagos. Dans la foulée, les trois touristes d’affaires prendront des chambres au deuxième étage du hall Travelling Inn Hôtel de Lagos en attendant de prendre le vol de Douala le lendemain.

Cette fatidique nuit, une source raconte que, des images des cameras mises à disposition montrent que Lucie et le fils de Sani sont allés en ballade. Pour le Sieur Sani que nous avons joint au téléphone, «Lucie avait fait venir un ami qu’elle disait connaitre depuis Douala avec lequel elle est sortie». Ces deux derniers, selon notre interlocuteur, seraient revenus aux alentours de minuit à l’hôtel. Puis, moins de deux heures après, le sieur Sani est informé dans sa chambre, non loin de celle de la disparue de la mort de la jeune fille.

«Le corps de votre collègue est retrouvé sans vie ici dans la cour» déclare le vigile de l’hôtel. Le corps inerte de Lucie gisait clé en main dans la tenue qu’elle avait au retour de sa ballade et trois cent dollars dans ses poches.

La vaillance et l’engagement de Lucie n’auront pas duré plus de deux ans dans cette société de commerce située derrière l’immeuble Sapeurs à Douala. Elle n’atteindra plus jamais son ambition de «faire grandir cette entreprise et aller au Nigeria à la direction générale». Et des questions fusent au vu de l’état physique de la victime.


 Interrogations
Comment une locataire d’un hôtel que l’on déclare «avoir été laissée dans sa chambre» se retrouve morte dans la cour de l’hôtel avec des ouvertures de la pièce inopérantes? Pourquoi n’a-t-on que des images de minuit lorsque Lucie prend les marches pour sa chambre ?

Par ailleurs, quelles ont été les conclusions de cet accord signé à Kano lors de la mission que conduisait Sambou Lucie ? Autant de questions et d’autres qui nécessitent que la lumière soit faite sur cette disparation d’une compatriote qui ne demandait qu’à s’épanouir.
 

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