Cameroun - Santé. Une percée inquiétante des Drogues

Assiatou NGAPOUT M. | Cameroon-tribune Mardi le 28 Juin 2016 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans les rues, les snacks et les cafés, l’héroïne, le cannabis ou la chicha circulent.

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La consommation de la drogue a tendance à devenir un phénomène banal chez les jeunes. A Yaoundé comme dans les grandes métropoles du pays, élèves, étudiants ou enfants de la rue ne se cachent même plus. On les retrouve généralement en groupe en train de prendre du tramol, du cannabis, de la chicha ou des amphétamines dans certains coins de rue, snacks et cafés de la ville de Yaoundé. Dans un café spécialisé au quartier Tsinga, une jeune fille, la vingtaine entamée, paie sa facture : 7 300 F. avec une bande d’adolescents qu’elle conduit, elle a pris sa dose de chicha. Ce produit est un phénomène à la mode, d’apparence inoffensive, en raison de son caractère convivial, l’utilisation d’arômes rendant sa consommation ludique. Le narguilé, autre appellation de la chicha, n’est pas exempt de risques sur la santé. En effet, il expose à une quantité plus grande de fumée que les cigarettes.

La consommation de ces stupéfiants est généralement liée selon un psychologue clinicien, à la recherche du plaisir, à la crise d’adolescence, aux difficultés de la vie, à la publicité et la disponibilité croissante des drogues et à la tolérance de la société. Celle-ci étant imputable à la fois aux parents et aux autorités. Adeline Mbarga, cadre dans une société de la place a, en effet, failli perdre son fils, Alexandre M. dans une situation dramatique. Etudiant dans une université d’Etat dans le septentrion, le jeune homme a retrouvé sa famille dans un état alarmant à Yaoundé. En cause, la consommation abusive du cannabis. Après une prise en charge pointue à l’hôpital Jamot de Yaoundé, le jeune homme se remet tant bien que mal de cette addiction. L’abus de la drogue entraîne des conséquences irréversibles chez les jeunes telles que la dépression, les violences, les conduites délinquantes, des difficultés scolaires liées à la perturbation des apprentissages, etc.

D’après le ministère de la Santé publique, 10% des Camerounais sont des usagers réguliers des drogues dont 60% de jeunes âgés de 20 à 25 ans. Et depuis 2010, 350 à 500 patients dont 75% de jeunes sont internés dans les services de psychiatrie à l’hôpital Jamot de Yaoundé et à l’hôpital Laquintinie de Douala. Ceci pour des problèmes de santé mentale et/ou physique en lien avec l’usage de ces substances. C’est pour mieux asseoir la stratégie de prévention de l’abus de la drogue que le MINSANTE organise une marche sportive et de sensibilisation samedi prochain relative à la célébration de la 29e Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues. Avec pour thème : « Pas de drogue dans ma vie, le choix de la santé. »

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