Au cours d’un point de presse à Yaoundé, le porte-parole du gouvernement et ministre de la Communication est revenu sur les grands moments de la visite du chef de l’Etat en France sans expliquer le profit que le Cameroun a tiré de cette visite de travail.

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Du déjà entendu. C’est l’impression que pourrait susciter la déclaration du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, au cours du point de presse qu’il a tenu ce jeudi 14 février à Yaoundé. Dans son exposé, qui s’apparente à une synthèse des comptes-rendus de la presse, Issa Tchiroma Bakary est revenu sur les étapes de la visite de travail de Paul Biya en France du 28 au 2 février 2013 : accueil du chef de l’Etat à son arrivée en France, entretien entre le président Biya et son homologue français François Hollande, organisation d’un forum économique, série d’audiences accordées par Paul Biya à des personnalités du monde politique et économique.

Au sujet de l’accueil du chef de l’Etat en France par les autorités françaises à son arrivée, Issa Tchiroma la qualifie de cordiale : « il a été cordialement reçu par les officiels français », fait-il savoir. Et pourtant, beaucoup de camerounais ont été choquée de voir Paul Biya, l’un des doyens d’âge des chefs d’Etat africains et président du pays leader en Afrique centrale, être reçu par l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain.

Tête-à-tête manquée avec Hollande

Le ministre de la Communication a également parlé, au cours de ce point de presse d’ « un entretien de longue durée entre le chef de l’Etat du Cameroun et le président français François Hollande » et non plus d’un t de tête-à-tête.

S’agissant du forum économique de Paris, le porte-parole du gouvernement est revenu abondamment sur les exposés du président Biya et des ministres (des Finances, de l’Agriculture, des Mines, des Pme, etc.) devant le patronat français. A en croire Issa Tchiroma, il a été question pour les officiels camerounais de présenter au patronat français les atouts économiques du Cameroun ainsi que les opportunités d’affaires qu’offre le pays.






Aucun contrat signé

Selon Rfi, le président français François Hollande, actuellement en visite d’Etat en Inde, va signer des contrats de coopération dans le domaine universitaire et de la défense. Or que retient-on concrètement de la visite économique de Paul Biya en France ? Rien. Aucun contrat, ni accord n’a été signé. Issa Tchiroma ne nous en dit mot en tout cas. Tout comme il n’explique pas au Camerounais pourquoi le séjour de leur président en France est allé au-delà de la date limite fixée par le Cabinet civil, c’est-à-dire le 2 février. C’est en effet le 7 février que Paul Biya a regagné le Cameroun. Entre-temps, son homologue français, qui l’a reçu le 30 juillet dernier à l’Elysée, a eu le temps de se rendre au Mali où les troupes françaises interviennent auprès de l’armée malienne pour combattre les rebelles du nord-Mali.

Pourtant, croit mordicus Tchiroma, l’activité du chef de l’Etat lors de sa visite en France a été « intense » et avait pour but de « susciter de [la part des hommes d’affaires français] une implication réciproquement bénéfique à la réalisation des grandes ambitions de notre Président de la République, Son Excellence Monsieur Paul Biya ». Chiche !

 

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