Cameroun - Réligion. Yaoundé :Le curé d’une paroisse de Douala libéré

Hervé Villard Njiélé | La Nouvelle Expression Vendredi le 27 Janvier 2012 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Gardé pendant trois jours par des gendarmes dans la capitale politique, le Père béninois François-Marie Gnammi Casco, accusé d’enlèvement et séquestration d’une mineure, a été remis en liberté hier. Après une campagne de dénonciation orchestrée par l’archevêque de Douala.

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Au moment de mettre sous presse, La Nouvelle Expression a appris, de source proche de l’archevêché de Douala, que François-Marie Gnammi Casco, le curé de la paroisse de New-Town aéroport, a été libéré hier, jeudi 26 janvier 2012, en début de soirée, à Yaoundé. Notre source ajoute que le prélat sera de retour auprès de ses fidèles ce jour. Cette issue est en partie le résultat de la campagne menée par l’archevêque de Douala, pour dénoncer les circonstances de l’arrestation, par deux gendarmes, du curé de nationalité béninoise, accusé par les parents d’avoir enlevé et séquestré leur fille mineure.

«(…) Je dis tout haut qu’il s’agit d’un enlèvement, puisque nous n’avons pas de nouvelles du père jusqu’à l’heure actuelle. Si on doit interroger le Père, pourquoi ne pas le faire sur place à Douala ? Pourquoi n’a-t-on pas respecté la loi ? Quel crime le père a-t-il commis pour qu’il soit emmené comme un bandit de grand chemin ? Enlevé de nuit. Ces gens qui nous parlent de paix, voilà comment ils troublent la paix par leur manière d’agir. Dans un pays où les lois ne sont pas respectées à cause de toute sorte de corruption, tout est permis (...)», développe la note d’information publiée à l’intention de l’ensemble de la communauté chrétienne de la ville de Douala et du Cameroun et de celle des autorités judiciaires du pays.

Cette note du mercredi 25 janvier 2012, qui revient sur le film et les circonstances de l’arrestation, la veille, du curé de la paroisse de New-Town aéroport, aux environs de 20h52, par deux gendarmes, décrie l’injustice qui macule cette affaire. Elle dénonce l’injustice et la corruption en vigueur au Cameroun, à un moment où les autorités affirment lutter contre cette pratique obscène.
Selon Mgr Samuel Kleda, l’arrestation du curé a été montée de toutes pièces. Il n’a pas été informé de cette affaire. «Les deux gendarmes se sont présentés la nuit à la paroisse New-Town Aéroport. Ils ne se sont pas du tout présentés chez moi, qui suis le chef hiérarchique de père François Marie. A 20h 52, le père François m’appelle pour me dire qu’il y a deux gendarmes qui veulent l’emmener à Yaoundé; je lui demande de refuser de les suivre. Les gendarmes l’ont obligé à entrer dans leur véhicule. Dès cet instant, ils lui ont arraché son téléphone portable et je ne pouvais plus communiquer avec lui », affirme l’archevêque métropolitain de l’archidiocèse de Douala.

Le motif d’enlèvement du curé

Dans cette note d’information, Monseigneur Samuel Kléda revient sur le motif d’enlèvement du curé et fait constater que celui-ci n’a fait que son devoir. «Je reviens sur le cas de la fille dite mineure, mademoiselle Annie Michèle Fondjo Makamché. Elle est en conflit avec son père. Elle a rencontré le père François-Marie par l’intermédiaire de sa cousine Guemdjo Djoko Stéphane, et lui a présenté ses problèmes. Le père François-Marie lui a offert l’aide spirituelle qu’un prêtre doit donner à toute personne qui s’adresse à lui. Il n’a que fait son travail de prêtre….» écrit-il.

Entre temps, à New-Town aéroport, c’est la stupeur totale. La communauté chrétienne, sans nouvelle de son curé depuis trois jours, est inquiète et angoissée, malgré les séances de prières qu’elle multiplie. «Depuis l’arrestation du père il y a 3 jours, nous avons organisé des neuvaines. Nous lisons constamment Psaume 142 pour demander au Seigneur de nous sortir de cette situation, afin que sa gloire soit rehaussée. On sait que Jésus fera le reste, on a la foi», affirme Sylvie Laure Ngassa, membre de ce groupe chrétien.
Au niveau de la célébration des différents cultes, en l’absence du curé, le père Joseph Marie Ortiz assure l’intérim. Assisté des frères de cette paroisse, ces derniers entretiennent les fidèles toujours inquiets.
 

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