Abbé Eyindi, gardien de la paix major, a été étranglée dans son sommeil dans la nuit de dimanche à lundi dernier.

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«Nta’an le Blanc» ne retournera pas de si tôt dans son domicile sis au lieu-dit «Awae escaliers», une banlieue de la ville de Yaoundé. De son vrai nom Jules Valery Bitote, cet homme âgé de 35 ans, employé comme temporaire à l’hôpital d’Elig-Essono, est gardé à vue à la Division régionale de la police judicaire (Drpj) depuis lundi 19 septembre dernier. Il est accusé d’avoir assassiné sa maîtresse, Abbé Eyindi, 26 ans, dans la nuit de dimanche à lundi dernier. Cette dernière était gardien de la paix major, en service au commissariat N°4 au quartier Ekounou, et résidait au lieu dit 3e chapelle Mimboman. Quoique séparés depuis un bout de temps, les deux partenaires entretenaient toujours des relations intimes.

«C’est dans la nuit, pendant que son amante était endormie à 3h du matin, que Jules Valery Bitote, se servant du ceinturon de cette dernière, l’étranglera avant de prendre la fuite», confie une source proche de l’enquête à la Drpj. C’est la fille de la défunte, âgée de 6 ans, qui alertera le bailleur, un policier retraité, en déclarant : «Ma mère ne bouge plus». Le bailleur en question fera à son tour appel à la police qui va mettre la main quelques heures plus tard sur le fuyard en partance pour Akonolinga (chef-lieu du Nyong et Mfoumou), son village d’origine. Ce dernier passera aux aveux lors de son interrogatoire, et sera gardé à vue en attendant son déferrement.

Acte funeste
Rencontré à la Drpj hier, mercredi 21 septembre, le présumé assassin présente une légère blessure sur son front en nage, et des bosses sur le visage. Vêtu d’un pantalon marron, d’un tee-shirt bordeaux et pieds nus, il revient sans gène sur son acte funeste. : «Comme à l’accoutumée, je me suis rendu au domicile de ma compagne aux environs de 10h pour rendre visite à mes 2 enfants. Quand je suis arrivé, elle m’a demandé si je pouvais faire la lessive. J’ai répondu par l’affirmative». Selon son récit, ne voyant pas sa compagne revenir une heure après, il aurait décidé d’aller à sa rencontre. Son fils de 7 ans l’aurait suivi, en lui demandant si c’est sa mère qu’il cherchait.
Devant son acquiescement, l’enfant lui aurait dit, en montrant du doigt un studio appartenant à un homme que fréquenterait sa mère : «Maman va souvent chez un tonton là-bas». Fou de jalousie, le présumé assassin attendra la nuit pour s’introduire jusque dans la chambre pour tuer sa compagne qu’il accusait d’infidélité. Le corps d’Abbé Eyindi a été déposé à la morgue de l’Hôpital central de Yaoundé.

Mélanie Ambombo (Stagiaire) 

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