Des conventions pour l’acheminement du courrier par voie terrestre paraphées hier à Yaoundé entre le Cameroun, le Tchad, le Gabon et la Guinée équatoriale.

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La réalité du terrain  était telle que, avant le 20 décembre 2014, date de signature d’une première convention d’acheminement via le bureau d’échange frontalier de Kyè-Ossi (laquelle ouvrait une nouvelle ère dans les relations postales entre le Cameroun et le Gabon), les courriers du Cameroun à destination de ce pays devaient transiter par la France avec pour conséquences des délais rallongés, des pertes de courriers, des coûts de transport aérien et des frais de transit exorbitants.



Il n’y avait pas d’autres solutions, en l’absence de quelque contrat que ce soit avec un transporteur en liaison directe, ou d’une autorisation de l’autorité aéronautique pour une liaison directe Cameroun-Gabon et vice-versa. Selon le directeur général de la Cameroon postal services (Campost), Frédéric Fenni, la solution terrestre est apparue idoine pour écourter les délais, sécuriser les envois, augmenter le trafic, réduire les coûts et, de surcroit, rendre visibles les structures postales des deux pays et contribuer à renforcer l’intégration des deux peuples.

A la faveur de cette convention, le courrier entre le Cameroun et la Guinée équatoriale transite depuis peu par le Gabon. En vue d’ouvrir une liaison directe entre Yaoundé et Malabo, les autorités postales de ce pays voisin viennent de ce joindre à la convention susmentionnée, laquelle a été paraphée entre les trois parties hier au siège de la Campost à Yaoundé. Dans le même ordre d’idées, une convention bilatérale a été signée hier entre le Tchad et le Cameroun, dans le but de formaliser les échanges terrestres qui existaient déjà entre ces deux Etats au niveau de la ville camerounaise de Kousseri d’ans l’Extrême-Nord.

Nigeria   

Un bref aperçu du trafic récent entre les quatre pays, retracé par le Dg de Campost, fait état de ce que : entre le 20 décembre 2014 et le 31 octobre 2015, 80 sacs pour 516 kg de courrier ont été échangés entre le Cameroun et le Gabon ; entre janvier et octobre 2015, 56 sacs pour 108 kg de courrier ont été acheminés entre le Cameroun et la Guinée équatoriale ; et 52 sacs pour 265 kg de courrier ont été échangés entre le Cameroun et le Tchad. Soit un total de près de 200 sacs équivalent à 900 kg de courrier échangés avec les trois pays. Le courrier transporté concerne tous les types d’envois : lettres, colis, documents, Express mail service (Ems), e-commerce, etc. Ce trafic, explique Frédéric Fenni, sera encore plus important, grâce à la signature prochaine d’une convention d’acheminement terrestre avec le Nigeria en décembre 2015, à Ikom, via les bureaux d’échanges frontaliers de d’Ekok (Sud-Ouest Cameroun) et Ikom (Nigeria). A l’intérieur de la Cemac, seule la République centrafricaine, qui est plongée dans une crise sécuritaire sans précédent, manque encore à l’appel. La liaison avec le Congo Brazzaville, elle, devrait prendre corps dès la fin des travaux de construction de la route transnationale Djoum-Ouesso.


 

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