Afrique. AFRIQUE MEDIA : L’ENNEMI ESSAYE D’ENTRER DANS LA MAISON

cameroun24.net Mercredi le 22 Novembre 2017 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
De feu l’Empereur Bokassa qui croyait avoir un ami en Giscard d’Estaing, ancien président de France au Marechal Mobutu qui voyait en Georges H. Bush, ancien président américain, un ami sincère au point d’en faire le parrain de ses enfants, nous constatons que l’Afrique a encore du chemin à faire pour connaitre les techniques de combat de ses prédateurs. Ce que tous les acteurs du jeu politique mondial et probablement toutes les grandes ambassades étrangères basées au Cameroun peuvent voir a échappé à Afrique Media qui est pourtant en avant-garde du combat panafricain.

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Lorsque les prédateurs veulent infiltrer une organisation afin de la détruire, ils envoient une personne d’apparence innocente et sympathique, un activiste critique des prédateurs, un journaliste ou une étudiante, jolie de préférence. Cette étudiante fait semblant d’épouser la cause et de la soutenir. Agent de renseignements en mission, elle aide l’organisation-cible dans son travail et manœuvre pour gagner la confiance des leaders. Elle leur apporte de brillantes idées et les aide à trouver des financements à travers des « ONG philanthropiques », en fait des paravents des services de renseignements de son pays.

Au besoin, l’espionne initie une relation intime avec l’un des leaders pour avoir un accès total à lui. Comme les présidents africains cités plus haut, ce leader va vraiment tomber amoureux, croyant en sa sincérité alors que la jeune fille accomplit froidement une mission. Des qu’elle accède à une position de confiance des leaders du mouvement, elle devient capable de donner des informations de première qualité à ses supérieurs, ce qui leur permet d’assassiner ou alors de détruire ce mouvement. C’est ainsi que de nombreux mouvements de lutte ont été infiltrés et neutralisés.

Ces chevaux de Troie vont même jusqu'à dire du mal contre leur pays et à tuer quand il le faut pour gagner en crédibilité. Luc Michel, l’un des intervenants d’Afrique Media dont la dénonciation a été presqu’étouffée Dimanche dernier au cours de l’émission Le Débat Panafricain remplit bien ce profil. Bien qu’il tire régulièrement sur la France, il est profondément atlantiste, c'est-à-dire qu’il défend les intérêts du système dominant Occidental. Rappelons-nous simplement que ses analyses sur  le président Donald Trump sont similaires à celles de la majorité des medias Occidentaux avec quelques nuances. Ses positions sur la situation au Zimbabwe sont tout aussi troublantes pour une personne qui se dit panafricaniste.

Apres avoir échoué dans ses tentatives de destruction d’Afrique Media de l’extérieur en utilisant le CNC (Conseil National de la Communication), les pressions du gouvernement français sur le Cameroun, les faux sondages financés par des agences françaises pour faire croire qu’Afrique Media n’a pas une grande audience, la France utilise un Cheval de Troie. C’est une technique bien connue dans ce milieu. Les téléspectateurs d’Afrique Media ont découvert en juillet dernier avec ahurissement, sur leurs écrans de télévision les visages de Philipine, une Jeune stagiaire française qui comme par hasard a choisi  Afrique Media comme son lieu de stage.
Pourquoi n’avoir pas choisi une chaine de télévision au Maroc, en Cote d’Ivoire ou au Sénégal qui sont bien des pays plus aimables vis-à-vis de la France que le Cameroun ? Pourquoi n’avoir pas choisi Canal 2, une chaine de télévision privée camerounaise très quottée ou la CRTV, la chaine publique  où elle aurait certainement été accueillie à bras ouvert ? Pourquoi de toutes les chaines de télévision camerounaises a-t-elle choisi celle qui dénonce le plus les manœuvres mafieuses de la France en Afrique?

L’infiltration n’a même pas été très sophistiquée. Ses patrons ont choisi une étudiante de l’IEP ou ce que l’on appelle plus familièrement Sciences Po qui est l’Ecole dans laquelle on forme la future élite française à défendre les intérêts géostratégiques de leur pays. C’est une française que l’on a envoyé et même pas une belge, Suisse ou Hollandaise pour tromper la vigilance. Cette jeune fille n’a aucunement manifesté, comme c’est souvent le cas dans ce genre d’opérations un intérêt débordant pour la chaine de télévision panafricaine et le journaliste d’Afrique Media a semblé être honoré par sa présence au point d’interrompre le Dr. Bassilekin dans son mot d’introduction. Peut-être pense-t-on à Afrique Media que la présence d’une française va ajouter de la crédibilité à la chaine de télévision ou alors démontrer que les Camerounais n’ont pas de la haine pour les Français ? Bien sur que l’Afrique n’a pas de rancœur contre le peuple Français même si celui-ci,  bien que de plus en plus informé sur les crimes de la politique française en Afrique ferme malheureusement de manière pudique et complice les yeux. Le peuple français est conscient du fait que le pillage de l’Afrique contribue au maintien de son niveau de vie.

La présence de cette stagiaire de l’Institut des Etudes Politiques de Paris dans les locaux d’Afrique Media n’est pas innocente. Elle relève d’une stratégie bien pensée et conçue à Paris et relayée par l’ambassade de France au Cameroun. Cette opération constitue l’une des plus sérieuses offensives que la France mène contre la chaine de télévision panafricaine. Pour quels objectifs ?

1.    Connaitre la maison, son état d’esprit,  ses points de vulnérabilité, établir un contact personnel avec le staff dont elle aura certainement les numéros de téléphone, e-mail etc….

2.     Le recrutement d’agents de renseignement de l’intérieur pour la tenir informée de ce qui s’y passe.  La récompense de ces traitres serait un recrutement comme journaliste dans un groupe médiatique français ou technicien dans une chaine de télévision française avec un salaire 2 à 3 fois plus élevé que celui qu’ils reçoivent à Afrique Media ou simplement des facilités pour faire des stages ou des études en France. Après tout, ils payent en Franc CFA qui ne leur coute rien. Ce genre de recrutement a le potentiel de créer des jalousies, des suspicions et discordes dans le groupe et de provoquer une implosion de l’intérieur.

3.    Rassemblement de pièces d’informations confidentielles que l’on pourrait utiliser pour intenter des procès contre Afrique Media.

4.    Corrompre le leadership d’Afrique Media par des financements dans le but d’influencer  même légèrement la ligne éditoriale. Cette altération pourrait alors provoquer le départ de certains intervenants que l’on taxera pour la circonstance de « radicaux », l’implosion du groupe et la fin d’Afrique Media.

Ce scenario s’est répété quelques mois plus tard à quelques détails près avec un autre Français. Celui-ci, auteur d’un livre et critique du système judiciaire français n’a trouvé rien de mieux que le Cameroun comme pays de refuge et Afrique Media comme medium d’expression.
Simple hasard ? Nous ne le croyons pas.
Nous ne devons pas un seul instant oublier que nous menons une lutte à mort contre un  redoutable adversaire qui a pour alliés, l’ensemble des pays Occidentaux et qui jouit d’une expérience centenaire dans la conquête et l’asservissement des peuples. Cet adversaire qui n’a pas de ressources naturelles et dont le mode de vie et le  rayonnement dépend du pillage de l’Afrique se battra avec toute sa cruauté et sa malice pour maintenir le statuquo. Il n’hésitera sur aucun moyen.

Pour finir, on ne peut vraiment pas reprocher à Afrique Media de tomber tête basse dans le panneau. Il ya un temps d’apprentissage nécessaire pour reconnaitre les manœuvres de l’ennemi. Cependant, le staff de la chaine de télévision panafricaine a dans la maison plusieurs personnes très averties notamment le président Banda Kani, Bertrand Tatsinda, Arthur Awoumou, Me Momo Jean-de Dieu ou Me Pensy pour ne citer que ceux-là qui  comprennent bien ce jeu. Ce petit groupe est extrêmement précieux en ceci qu’il comprend la réalité du monde dans une dimension que l’on n’enseigne  malheureusement pas dans les institutions d’élite africaines.  En plus, ce groupe a la générosité  de livrer des informations aussi précieuses sans faux-fuyant. Permettre à ce petit groupe de continuer à travailler dans la sérénité est par conséquent un objectif stratégique de tout premier ordre pour toute l’Afrique. Afrique Media est l’arme stratégique la plus importante que l’Afrique détient en ce moment.

Gabriel Makang

Le Sphinx Hebdo
 

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