Cameroun - Education. Brouille à l’Université de Douala: une lettre d’excuses exigé par le vice-recteur
Le Minesup et le recteur devront être en copie de cette correspondance qui sera également publiée sur les réseaux sociaux rapporte le quotidien Mutations.
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Une lettre d’excuses dans un délai d’une semaine. C’est la condition que pose le vice-recteur chargé des enseignements, de la professionnalisation et du développement des Tic (Vrepdtic) de l’Université de Douala, René Joly Assako Assako, dans une correspondance adressée au doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines (Flsh) Robert Kpwang. Comme autre exigence : la lettre avec ampliations au ministre de l’Enseignement supérieur et au recteur François Xavier Etoa et ventilation sur les réseaux sociaux. « Vous voudrez par ailleurs vous-même, publié ladite lettre d’excuses dans les mêmes réseaux sociaux et la même presse cybernétique où vous m’avez vilipendé », peut-on lire sur la correspondance du 16 mars dernier.
Au cas où le doyen ne s’acquitte pas de cette tâche, le vice-recteur entend utiliser «les voies de droit pour restaurer ma dignité si gravement avilie par vos attaques ad hominem, vos grossiers mensonges à mon égard, vos accusations infondées et tutti quanti». En effet, dans une lettre signée du 14 mars dernier, le doyen Robert Kpwang écrit au vice-recteur René Joly Assako Assako au sujet de la «Programmation des jurys de soutenance des mémoires de master professionnel en gestion des ressources humaines (Grh)». Il fait alors savoir qu’il ne peut donner satisfaction à René Joly Assako Assako car, « le traitement de tous les dossiers, sans exclusive, se poursuivra à la Flsh comme initialement prévu ». Décision qui selon lui, est le fruit d’une réunion avec le recteur de l’Université de Douala. Séance de travail qui a révélé « le caractère inique et infondé » des propos de M. Assako Assako qui s’est rendu coupable d’ « irresponsabilité, manipulation de la hiérarchie, vice de procédure, fabrication et la manipulation vicieuse…», poursuit-il. Il précise ensuite que c’est sur recommandation du patron de l’institution universitaire qu’il s’abstient d’ester en justice contre René Joly Assako Assako. Dans une autre lettre adressée personnellement au vice-recteur, le doyen utilise des propos encore plus durs pour signifier sa désapprobation.
Des écrits qualifiés par M. Assako Assako d’«élan d’insubordination caractérisée, de déni d’autorité, de mépris et de tribalisme anti-Ntumu» et qui font suite à une correspondance qu’il a adressée au doyen au sujet «des paiements en espèces et sans reçus des «frais de soutenance illicitement institués dans votre établissement et imposés aux étudiants des filières professionnelles, en plus des droits universitaires réglementaires». Des faits assortis de preuves telles que des listes d’émargement et bandes sonores produits par des étudiants de Grh s’étant acquitté de ces frais. Selon une source interne, chacun d’eux (une trentaine) a versé une somme de 150 000 Fcfa.
Nadine Guepi
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