Cameroun - Education. Cameroun : 21 enfants qui pratiquaient les Petits commerces de vacances retirés de la rue

cameroun24.net Mardi le 10 Juillet 2018 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
A Kribi, le commissariat central a interpellé des mineurs et convoqué leurs parents. Des sanctions les attendent.

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Retenus au commissariat central de la ville de Kribi, mais pas dans une cellule, 21 enfants, chacun avec sa petite marchandise, sont installés dans le box réservé à la réception. Ils sont aux petits soins du commissaire central, le principal Raymond Mman.

Regards innocents et tous sourires, ils ne savent pas quelles peines encourent leurs parents dont ils sont en train de livrer les adresses. Agés entre 6 et 13 ans, ces filles et garçons ont été interpellés dans les différentes rues de la ville de Kribi, alors qu’ils essayaient d’écouler leurs marchandises écrit CT.

Depuis le début des vacances, on les compte par dizaines, des gamines et des bambins avec des plateaux lourdement chargés de marchandises sillonnant les plages, les marchés et même les bureaux administratifs.

Alain Ndjeng, six ans, est sorti de la maison familiale à 7 h avec cinq paquets de mouchoirs jetables. Au moment de son interpellation à 13h30mn, il n’en avait vendu qu’un seul.

Tenant une pièce de 100 F et les quatre paquets restant, la fatigue se lit en lui.  Nicole Madiba, 13 ans, elle, est obligée par sa tante de tout vendre avant de rentrer à la maison.

Comme d’autres jeunes filles, elle se balade le long des plages proposant des arachides  bouillies aux passants. En écoutant le récit de ces enfants, le préfet et le procureur de la République sont émus.

Selon les conventions internationales et les lois pénales du Cameroun, les activités commerciales exercées par les enfants sont pourtant strictement interdites. Quelques mois auparavant, le préfet de l’Océan a signé des arrêtés interdisant toute activité liée à l’exploitation des enfants.

Lundi dernier, au commissariat central de Kribi, Antoine Bisaga a condamné avec la dernière énergie l’irresponsabilité des parents qui envoient leurs progénitures dans les rues soit disant : « On cherche l’argent des rentrées scolaires ».

Le parquet des tribunaux de Kribi, représenté par Christelle Andjock Meke Eba, substitut du procureur de la République, a fait savoir que la loi sera désormais appliquée. « C’est vous qui devez travailler pour ces enfants et non le contraire. Après neuf mois de classes, ces enfants ont droit au repos. Vous serez sanctionnés selon les lois.

Tenez-vous le pour dit », a-t-elle déclaré. Viol, drogue, prostitution, kidnapping : de nombreux risques guettent les enfants dans les rues. Et le parquet a fait savoir aux parents qu’ils seront punis pour complicité.

Pierre Rostand ESSOMBA

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