Cameroun - Football. Can 2019 : « Notre seul inconvénient est le manque des locaux » dixit Karl Enow Ngachu

cameroun24.net Jeudi le 13 Juin 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Rencontré dans ses bureaux à Yaoundé, le directeur général de l’Académie nationale de football (ANAFOOT) Karl Enow Ngachu a bien voulu répondre à nos questions sur les activités en cours au sein de l’institution qu’il dirige et surtout sur les actions à mener dans les jours prochains.

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Quelle est l'actualité de l'Anafoot ?

Nous venons de lancer à Foumban un séminaire de formation des formateurs de quartier, des managers en football et aussi pour les responsables de clubs en matière de communication. Cela sera assorti de la signature d'une convention avec les 7 mairies qui nous ont invités et qui sont à l'origine de cette initiative dont la volonté est de voir former autant d'éducateurs de quartier pour encadrer les jeunes pendant ces grandes vacances. En plus de ça, nous avons un regroupement de nos pensionnaires de la première promotion à Mbankomo en début juillet. Ensuite, nous allons lancer la sélection finale de la deuxième promotion avec la direction technique et les anciens lions, sans oublier les éducateurs et les experts venant de la France. Au niveau des pôles nous allons envoyer dans les prochains jours des experts pour sélectionner les jeunes. Le programme est déjà bien établi et nous avons entamé la phase de la matérialisation sur le terrain. C'est le lieu de vous annoncer officiellement le lancement en septembre du stage des spécialistes des gardiens de but au Cameroun et dont l'instructeur sera Thomas Nkono. A cet effet, tous les entraîneurs de gardien de but sont conviés à s'inscrire pour y participer.

Où en est-on avec le projet de formation des jeunes arbitres ?

La convention avec la Fecafoot est déjà prête. Il ne reste plus qu'à apposer les signatures. Mais avec le calendrier chargé de la Fecafoot au regard des compétitions qui sont en cours et celles à venir, ce sera effectif après la CAN. Les experts des deux structures ont déjà arrêté les programmes et immédiatement après la signature, nous allons lancer cette formation des jeunes arbitres. Plus on commence tôt dans le domaine de l'arbitrage, plus on est performant. C'est pourquoi dans notre vision d'œuvrer pour le  développement du football camerounais, nous intégrons aussi la formation des arbitres à la base.

Êtes-vous satisfait des actions menées depuis deux ans d'existence ?

Au moment où je vous parle, l'Anafoot a déjà enregistré plus de 350 licenciés, ce qui veut dire que même au niveau de la FIFA, on est reconnu comme une structure qui participe au développement du football jeune au Cameroun. Nous sommes satisfaits du travail abattu jusqu'ici en si peu de temps. Notre seul inconvénient est le manque des locaux pour interner nos pensionnaires. Grâce aux efforts consentis par l'État, la situation connaîtra certainement un bon dénouement d'ici la fin d'année. Néanmoins, le conseil d'administration nous a donné la possibilité de changer la méthode de travail et c'est pourquoi nous avons opté pour des regroupements trimestriels à Mbankomo. Nous travaillons également avec des partenaires pour que nos pensionnaires puissent aller à l'international toucher du doigt d'autres réalités dans des grands centres de formation où ils feront des séjours de deux semaines jusqu'à l'âge 18 ans. Ce qui devrait permettre à plusieurs d'entre eux à cet âge de signer des contrats professionnels. Les difficultés, il y en a mais, nous restons patients et surtout confiants car le travail qui est mis en place permettra de décoller définitivement, et ce avec l'accompagnement de l'État.

Quelle est la situation des jeunes filles ?

Ça se passe bien pour ce qui est de la formation des filles. Jusqu'à l'âge de 15 ans c'est l'éducation mixte avec les. Après, on va les scinder pour les spécificités. Avec le travail qui est mis en place, nous aurons de très belles catégories de footballeuses dans les jours à venir. Ce qui va davantage élever le niveau du championnat féminin. Nous souhaitons que la Fecafoot pense aussi au championnat jeune pour les dames. Mais pour l'instant, nous remédions à ce manquement par des matchs amicaux et des tournois. D'ailleurs, nous envisageons lancer un tournoi pour les 10 régions.

Pourquoi cette part belle au foot féminin ?

Vous savez on ne peut plus faire comme avant, il faut copier ce qui se fait ailleurs et l'adapter. Les grands pays où le football féminin est développé ont commencé la formation à la base. Commencer à la base est une grande première en Afrique. C'est difficile de trouver les filles au bas âges qui s'intéressent au football et réussir à réunir celles que nous avons est une bonne chose. Je profite pour vous dire qu'outre le football féminin, nous travaillons déjà sur le développement du footsall, le beach Soccer, les programmes sont déjà bouclés et la formation des entraîneurs de ces disciplines sera bientôt lancée. Si je suis aujourd'hui nommé DG de l'ANAFOOT c'est grâce au football féminin et ce que le football féminin m'a donné, je dois le lui rendre en contribuant efficacement à la formation des jeunes footballeuses.

Quel seront les points à l'ordre du jour du conseil d'administration qui va se tenir dans les jours à venir ?

C'est statutaire, ce conseil d'administration va se pencher sur le bilan du budget 2018. En plus de certaines résolutions qui devront nous permettre d'améliorer la qualité de la formation au sein de l'Anafoot.

Invité à prendre part à la dernière journée des play-offs, quel a été votre sentiment et que pensez-vous de cette nouvelle formule ?

Il faut avouer que j'ai vu un premier match Bamboutos-Fap très enlevé, ça donnait l'envie de regarder le match. Par contre, le deuxième match qui a opposé Coton à UMS, je ne sais pas si c'était dû à la crispation des joueurs, mais il n'y avait pas grand chose. Peut être aussi c'est dû à l'enjeu. Sur le plan de l'organisation, j'ai été agréablement surpris. Il y a longtemps, je n'avais plus vu autant de monde dans un stade pour notre championnat. Peut-être cela peut se justifier du fait que c'était la dernière journée en plus de la coïncidence des affiches du jour et surtout des enjeux. Il n'y avait rien à dire sur l'arbitrage des deux matchs. Maintenant, si on demande mon point de vue sur le championnat organisé dans cette formule, il me semble au regard des informations que j'ai pu avoir de certains présidents de club, qu'il y a eu comme une sorte d'amélioration sur les recettes de stade malgré le déficit de l'équité en nombre de match pour toutes les équipes. Il faudra simplement trouver une formule qui puisse rendre toutes les équipes compétitives au même niveau. Il faut aussi souligner qu'avec cette formule, les clubs ont moins dépensé que les saisons antérieures. Pourquoi ne pas maintenir cette formule en lui apportant des ajustements sur le plan de la compétitivité ? Les décideurs savent ce qui est bien pour eux et prendront le moment venu les décisions qui s'imposent. Les données et statistiques recueillies tout au long du championnat leur permettront de faire une bonne évaluation et décider de ce qu'ils doivent opter.

Interview réalisée par Léger Tientcheu à Yaoundé

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