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Affaire Ernest Obama. Christian Penda Ekoka dénonce l'utilisation des moyens d'Etat pour régler les comptes personnels

cameroun24.net Mardi le 23 Juin 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Pour le conseiller de Maurice Kamto, l'affaire Obama en est une illustration parfaite. L'intégralité de son post consulté par cameroun24

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The Ernest Obama case is a perfect illustration of the appropriation of state powers, in this case its judicial branch, by individuals for personal gain. This drift from the rule of law to the state of nature is the consequence of the model of personification of political power, trademark of Biya's Magisterium since his accession to power. Only the law of the jungle would authorize an individual to use, with all impunity, the media, judicial and repressive apparatuses to instruct, judge, arrest and condemn for the purposes of its own propaganda and the manipulation of opinion. The judicial bureaucracy must itself watch these acts perplexed. Alas, this is what happens when elite, all socio-professional categories combined, become a corrupt caste, diverting from its function as watchmen of fundamental values. Imagine such a scenario at the highest level of the State, which is possible and not at all unlikely, and you will understand that the country is at a very dangerous slope.

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L'affaire Ernest Obama est une parfaite illustration de l'appropriation des pouvoirs d'Etat, dans le cas d'espèce son volet judiciaire, par des individus à des fins personnelles. Cette dérive de l'État de droit vers l'état de nature est la conséquence du modèle de personnification du pouvoir politique, marqueur du magistère de Biya dès son accession au pouvoir. Seule la loi de la jungle autoriserait qu'un individu utilise ainsi, en toute impunité, les appareils médiatique, judiciaire et répressif pour instruire, juger, arrêter et condamner aux fins de sa propagande propre et de la manipulation de l'opinion. La bureaucratie judiciaire doit elle-même regarder interloquée ces agissements. Hélas, c'est ce qu'il arrive lorsque l'élite, toutes catégories socio-professionnelles confondues, est devenue une caste corrompue et prévaricatrice, dérogeant à sa fonction de vigile des valeurs fondamentales. Faites remonter la scène au sommet de l'État, événement possible et pas du tout improbable, et vous comprendrez que le pays est sur une pente fort dangereuse.

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