Cameroun - Corruption. Commande publique: aux trousses des faussaires

Jocelyne NDOUYOU-MOULIOM | Cameroon-tribune Jeudi le 12 Octobre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Une opération lancée par le ministère des Finances pour clarifier la situation des prestataires dont les quittances d’enregistrement auprès de la trésorerie posent des problèmes.

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Dossiers sans quittances, quittances sans référence, quittances avec numéro de série inconnu dans le stock commandé, quittances payées en numéraires au lieu du virement bancaire, quittances avec montant de l’enregistrement minoré, quittances utilisées pour l’enregistrement de plusieurs marchés. Voilà ce qui a mis la puce à l’oreille des responsables du ministère des Finances (MINFI), lors des contrôles de régularité des dossiers de dépenses de matériels assignés à la paierie générale du Trésor. Des dépenses de matériels engagées via des prestataires de services, à travers deux types de marchés publics : ceux valant moins de cinq millions de F (plus connus sous le vocable « 4.9 » et ceux égaux ou supérieurs à cinq millions de F. Ainsi, une opération pour clarifier la situation des entreprises concernées a été lancée par la Direction générale du Trésor, de la coopération financière et monétaire, depuis le 4 octobre dernier. Elle court jusqu’à demain, 13 octobre 2017. Ainsi, plus de mille prestataires de services sont recensés pour le moment, pour le seul exercice budgétaire 2016 et ceci pour les marchés assignés à Yaoundé.

Mais d’après Samuel Tela, chef d’inspection des services du trésor, il ne s’agit que de la première vague, une autre liste étant atendue dans les prochains jours. Mais, il rappelle que se retrouver sur cette liste n’est pas synonyme d’être coupable de fraude. « Nous invitons toutes ces entreprises à nous apporter la preuve d’un enregistrement conforme, pour lever nos soupçons», poursuit le chef d’inspection. Au MINFI, on explique que cette démarche est d’abord un acte de sensibilisation. « L’objectif est de tout mettre en oeuvre pour recouvrer le manque à gagner par l’Etat, à cause des pratiques peu orthodoxes », souligne notre source. C’est pourquoi les prestataires de services sont invités à éviter les intermédiaires lors de l’enregistrement de leurs marchés. « Tout se fait désormais par virement bancaire, pour éviter la manipulation des espèces, facteur de risque de distraction », précise la source. Même si les pertes causées par cette situation n’ont pas été révélées, on affirme à l’inspection du trésor que des mesures ont déjà été prises pour réduire les risques de distraction des recettes de l’Etat via l’enregistrement de la commande publique. La vérification systématique de l’encaissement dans le compte unique du Trésor et la réduction des délais d’enregistrement en sont quelques-unes.

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