Cameroun - Politique. Comment les « chefs sawa » pratiquent Le vivre ensemble

cameroun24.net Vendredi le 05 Octobre 2018 Culture Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Les monarques sans couronne de la région du Littoral du Cameroun font encore parler d’eux. De véritables enfants gâtés ! Mutations

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Alors que le pays ne s’est pas relevé de la mémorable forfaiture des chefs du canton Bell qui, au mois de mai dernier, allèrent démolir à mains nues un monument encore en construction d’Um Nyobe, indépendantiste connu et reconnu, les voici encore à la Une des tabloïds. Pour une autre sortie de piste tout aussi tonitruante.


Lances, haches, machettes, coutelas et flèches dehors, ils viennent de déclarer la guerre mondiale à Nalova Lyonga, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec). La cause ? L’arrêté du 13 septembre 2018 qui révoque 13 chefs d’établissement originaires du Wouri « deux ans à peine après leur promotion ! », s’offusquent les « Sawas ». Une véritable piqure hypodermique. Qu’est-ce que ça peut faire mal ! A peine la décision rendue publique, les « misérables » ont foncé à bride abattue se plaindre comme des bannis auprès des autorités traditionnelles de leur contrée. Illico presto, réunion du Bureau du « Ngondo », société culturelle et mystique regroupant les différents cantons de la ville de Douala et sa métropole ! « Règlement de compte vis-à-vis du ministre Ngalle Bibehe », conclut très vite le cénacle logiquement penché comme une certaine Tour. Le langage des mauvais élèves : « Le prof ne m’aime pas. » Non ! A mauvais proviseur point de bons ministres !


Les « Sawas » poursuivent : « La décision du Minesec provoque un déséquilibre qui joue en défaveur de l’environnement sociologique du département du Wouri ». Un déséquilibre tel que les fondations du monde tremblent ! En plus, « suite à la nomination de M. Ngalle Bibehe comme Minesec, les chefs supérieurs de Douala ont eu à l’approcher pour qu’il apporte une correction aux déséquilibres qui prévalaient au niveau des responsables des lycées et collèges dans la région du littoral et particulièrement dans le Wouri. » Heureux de l’apprendre. Faut-il le surligner, le nom de Ngalle Bibehe constelle le procès-verbal qui a sanctionné la fin de la réunion. Ainsi, tant qu’un ministre convient aux « Sawas », il est vénéré comme la sainte Vierge.


Les « chefs sawa » notent au passage que « Mme la Ministre ne s’est pas privée à son niveau de promouvoir quatre proviseurs originaires du sud-ouest aux dépends des originaires du Wouri qui sont des professeurs de classe exceptionnelle et hors échelle. De même, ce à quoi le ministre Ngalle avait mis un terme, on trouve désormais des surveillants généraux promus proviseur sans être passés par le stade de censeur. » Avis aux Laakam, Essingan, et autres rassemblements à la noix qui boivent de la même eau ! Bon Dieu ! Il ne vous reste plus, très vénérables majestés, qu’à demander à Paul Biya de vous confier la direction du Minesec ! Dites, n’y aurait-il pas un Camerounais, un vrai qui sache « vivre ensemble » pour rappeler à ces monarques d’un autre âge que la région du Littoral appartient au Cameroun. Qu’un fonctionnaire, c’est un soldat qui est appelé à servir partout où besoin est. À l’Est, à l’Extrême-Nord et même au Noso brûlant !


Et puis, ça fait longtemps que nos livres d’histoire nous ont a appris que le Cameroun, voire le monde, tourne autour de Douala ! Aujourd’hui, « Le centre du Cameroun est partout », enseigne une télévision que j’aime bien.


Le Mutant
 

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