Cameroun - Politique. Commune de Yaoundé 4: La mairesse met à prix sa tête

Jean-Pierre BITONGO | Sans Détour Lundi le 16 Octobre 2017 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Exaspérés, certains conseillers municipaux et personnels ainsi que les populations pompent des reproches contre Mme Amougou Noma Régine. A la source de cette antipathie, sa gestion qu’ils qualifient de «personnalisée, autocratique, et épicière».

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Dans un Cameroun en pleine émergence, les édiles locaux ne sauraient être de simples gestionnaires voués à une routine stérile. Ils doivent être des promoteurs de développement ». Ainsi s’exprimait le président Paul Biya, dans un de ses discours prononcés en 1987. Cela fait aujourd’hui 30 ans. Cette sagesse du chef de l’Etat semble ne pas inspirer Mme Amougou Noma Régine qui dirige la commune de Yaoundé 4 depuis 2012.

«Au-delà de son mode de «gouvernance» qui ne fait pas appel à la participation de tous les acteurs locaux, Mme Amougou Noma, il y a quelques jours, a ouvert la porte à une controverse de son autorité municipale, notamment en ce qui concerne la dispute ayant eu lieu entre deux personnels de la commune», dénoncent ses contestataires. « Aujourd’hui, c’est la femme qui paie le prix fort pour avoir osé discuter avec son collaborateur intime - Mr Zé qui vaque tranquillement à ses occupations », ajoutent-ils.

Révélant par la suite que «sans avoir pris soin d’entendre les deux personnes, Madame le maire s’est empressée de muter la dame dans un autre service». Il se dit d’ailleurs que c’est à cause de cette injustice que cette dernière séjournerait encore aux urgences de l’hôpital central de Yaoundé, après avoir été coincée par un moto-taximan.

Aversion

«Ce n’est pas la première fois que cette dame subit les foudres de Madame le maire. A son arrivée ici, en 2012, cette femme a été affectée à quatre différents postes de travail. Il a fallu l’intervention de certains conseillers municipaux qui lui ont fait comprendre que cette femme est un des pièces-maîtresses dans le fonctionnement de la commune, pour que Madame le maire se ravise», rappellent des personnels de la commune ayant requis l’anonymat pour peur de représailles. En faisant le balai, il se retrouve que cette situation mécontente les populations de l’arrondissement de Yaoundé 4 qui regroupe une soixantaine de quartiers.

«Malgré les multiples ressources de la commune, Mme Amougou Noma Régine ne fait pas honneur et hommage à son feu époux qui, en tant que délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé, avait pour cheval de bataille l’embellissement de la capitale camerounaise. Il en est de même pour ses prédécesseurs que sont Mme Ottou née Ntsama Belinga Jeanne et Théophile Abéga Mbida dont la vision du développement local était clairement établie, avec pour priorité le changement de la physionomie de notre commune », pleurent ces populations, s’inquiétant du cafouillage administratif et financier ayant fait son lit dans la gestion de leur commune dont nous en reparlerons plus amplement dans une de nos prochaines parutions.

Néanmoins, ces populations en veulent pour preuve, les dépenses «folles» de la mairesse, à l’instar de celles effectuées pour l’achat des véhicules. «Aucune commune de Yaoundé n’a autant de pick-up. A quoi sert le Caterpillar acheté ? En un mot, elle gère la mairie comme la cuisine que lui a laissée son feu mari», crucifient les populations. Révélant même ses affinités avec Yoki Onana à qui, selon elles, «Madame le maire donnait tous les grands marchés de la commune, avant que ce dernier ne prenne l’exécutif municipal de Yaoundé 6».

Au moment où nous allions sous presse, Mme Amougou Noma Régine se serait déplacé avec son staff, avec frais de mission, pour l’installation du nouveau sous-préfet de Kribi.

Comme pour faire honneur au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation … «Il s’agit-là d’un exécutif municipal au bilan épouvantable», hurlent certains conseillers municipaux et personnels ainsi que les populations de Yaoundé 4.

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