Russie 2018. Coupe du Monde Russie 2018: L’arbitrage vidéo en questions

cameroun24.net Mercredi le 20 Juin 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Regard. L’introduction de l’assistance vidéo dans l’arbitrage (VAR) est sans doute une grande révolution dans l’univers du ballon rond.

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L’annonce avait suscité en son temps beaucoup de scepticisme chez certains grands noms du football qui craignaient qu’un tel dispositif ne vienne dénaturer un sport réputé pour sa spontanéité et sa glorieuse incertitude écrit CT.

Si l’introduction de la technologie sur la ligne de but a été validée en 2012 et testée lors de la Coupe des confédérations 2017, la décision de faire entrer cette innovation par la grande porte à la Coupe du monde 2018 est courageuse de la part de la FIFA. Il était temps, car depuis les débuts du Mondial en 1930, beaucoup de rencontres décisives ont été faussées suite aux décisions controversées des arbitres.

Jusqu’à nos jours, on n’a jamais su si la balle victorieuse de la finale de 1966 en Angleterre avait franchi ou non la ligne de but. Avec la vidéo, la « main de Dieu » de Maradona n’aurait jamais propulsé l’Argentine en finale en 1986. Le Cameroun  serait allé au deuxième tour de la coupe du monde de 1998 sans les deux buts injustement refusés face au Chili. Idem pour l’Angleterre qui aurait peut-être  mieux progressé en 2010 sans le but valable, mais refusé en 8e de finale contre l’Allemagne.

Pour revenir au présent qui nous intéresse, on peut observer que l’assistance vidéo s’est déjà montrée décisive à plusieurs reprises en Russie. Au rang des équipes qui en ont bénéficié jusqu’ici, figure la France qui a obtenu de cette manière deux buts dont le tout premier pénalty en coupe du monde. La Suède en a aussi profité contre la Corée du Sud. Deux victoires qui pourraient bien changer le cours des choses.

Parmi ses nombreux avantages, l’assistance vidéo permet de déterminer avec précision si le ballon a vraiment franchi la ligne de but. De quoi mettre un terme aux interminables controverses qui émaillent les grandes compétions internationales. Mais si cette nouveauté est censée apporter plus de transparence et d’équité dans les décisions de l’arbitre, sa mise en œuvre suscite encore des polémiques.

Certains observateurs y voient même « l’illusion de la justice ». Pour d’autres, elle ne pourra jamais se substituer à l’interprétation et à l’erreur humaine. La controverse ne porte pas nécessairement sur son utilité mais plutôt sur l’impact, l’opportunité et le timing de l’intervention.

Revenir quelques minutes plus tard sur une faute non sanctionnée auparavant n’est pas une mauvaise chose en soi mais qu’en sera-t-il si entre temps un autre but a été marqué ou encaissé par l’une des deux équipes ? Sera-t-il accepté ou annulé ? Peut-être des règles existent-elles en pareil cas. Autant mieux les expliquer pour la compréhension du plus grand nombre.

Combien de spectateurs savent par exemple que l’assistance vidéo n’est appliquée que dans quatre cas de figure : le but marqué, le carton rouge, le penalty et l’erreur sur l’identité d’un joueur, excluant pour l’instant les hors-jeu ? Une meilleure pédagogie pourrait aussi contribuer à éloigner des soupçons de favoritisme difficiles à prouver pour l’instant.

Certains techniciens ont déjà relevé que des fautes, toutes aussi flagrantes dans la surface de réparation, n’ont pas bénéficié du VAR pour mieux tirer la situation au clair. Il reste à souhaiter que l’assistance vidéo apporte plus de satisfactions que de frustrations.

N’oublions pas que les arbitres assistants vidéo ne sont pas des robots, mais des hommes en chair et en os, susceptibles par conséquent de se tromper. La compétition étant longue, il y a encore beaucoup à apprendre de ce nouveau système.

Jean Marie NZEKOUE

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