Cameroun - Revue de presse. Cyber sécurité, justice, politique et économie en couverture des journaux camerounais

cameroun24.net Mercredi le 20 Juin 2018 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’interdiction, par leur hiérarchie aux gendarmes, de se produire sur les réseaux sociaux, deux conflits de famille qui défraient la chronique, la présidentielle qui attise les passions et un front économique en berne, constituent le menu des journaux camerounais parus mercredi sans pour autant évacuer l’interminable conflit sécessionniste dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

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Le secrétaire d’État à la Défense (SED) en charge de la gendarmerie, Galax Etoga, s’affiche en deuxième manchette du quotidien à capitaux privés L’Épervier à la suite d’une virulente mise en garde faite à ses troupes, condamnant la diffusion des documents et activités militaires sur les réseaux sociaux.

Selon le journal, le SED réprimande ces pandores, parfois des gradés qui, en dépit de leur statut et de l’obligation de réserve, s’expriment à titre personnel ou sur des forums, ou font des publications contraires à l’éthique souvent à partir de leur téléphone androïde.

«Les Smartphones interdits aux gendarmes», résume Le Jour, précisant que les hommes en tenue sont désormais, sous peine de sanctions sévères, invités à supprimer leur profil identifiant leur statut social, la création de forums de discussions étant pour sa part désormais subordonnée à une autorisation expresse de la hiérarchie.

Les gendarmes sont donc désormais interdits de réseaux sociaux, s’exclame The Guardian Post, reprenant sensiblement les termes du message porté du SED et croyant imaginer que ce rappel à l’ordre est la conséquence d’images violentes sur les opérations militaires liées à la crise anglophone.

«La gendarmerie interdite, de Facebook, Twitter, etc.», prolonge l’hebdomadaire satirique Le Popoli, au-dessus d’une énorme caricature représentant le SED s’adressant aux troupes, avec un soldat l’interpellant en ces termes : «Chef, et moi qui draguais mon épouse par ce canal, je fais comment ?»

Des interrogations, il y en a également eu la veille au tribunal militaire de Yaoundé, la capitale où, contre toute attente et selon L’œil du Sahel, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril s’est rétracté des poursuites contre son neveu et ex-garde du corps, Bouba Simala, accusé depuis juin 2015 de terrorisme et de tentative d’enlèvement.

En effet, rapporte le bihebdomadaire régional, contre toute attente et à l’étonnement de ses propres avocats légalement constitués, le tribunal a reçu une correspondance du supposé plaignant, affirmant n’avoir jamais porté plainte contre Bouba Simala, affirmant cependant avoir attiré l’attention de l’ administration d’origine du gendarme sur les actes graves répréhensibles qu’il a posés et qui portaient sur des faits de menace simple, d’outrage à corps constitués et de violation de consigne.

Cet acte de rétractation a provoqué la surprise et l’embarras des avocats du demandeur, témoigne Mutations alors que, pour Le Jour, Cavaye, à travers cette feinte, a tout simplement désavoué ses avocats.

Mais la publication focalise davantage sur les déchirements au sein de la famille Muna, du nom de l'un des principaux acteurs de la réunification en février 1961, Premier ministre du Cameroun anglophone de 1968 à 1972 et président de l’Assemblée nationale de 1972 à 1992, décédé le 22 janvier 2002 à l'âge de 90 ans et dont la dernière née et ancienne ministre, Ama Tutu Muna, est vent debout contre ses frères qu’elle accuse devant les tribunaux d’accaparement de l’héritage paternel.

Les biens, manifestement mal acquis et à l’origine des déchirements, analyse Repères, sont constitués d’un immense patrimoine immobilier disséminé dans plusieurs régions du Cameroun ainsi qu’à l’étranger, et qui suscite des interrogations auprès de l’opinion publique.

«Ama Tutu Muna déclenche les pleurnicheries de son frère candidat Akere Muna», moque Ouest-Échos, décrivant une crise familiale dans laquelle le dernier cité, candidat déclaré à l’élection présidentielle et avocat dans le civil, tente de susciter la pitié de l’opinion publique alors que sa campagne électorale apparaît bien poussive jusqu’à présent.

Abordant, justement, l’élection présidentielle prévue en octobre prochain, InfoMatin ouvre le feu sur «ces candidats qui bradent le Cameroun à l’étranger» : «Face à leur incapacité à constituer une coalition et conscients qu’en face ils ont affaire à plus fort, les adversaires de Paul Biya deviennent des agents occultes des chancelleries étrangères.»

Incapables de constituer une coalition, et dans la foulée de ces manœuvres obscures, le journal dénonce ces candidats à la magistrature suprême qui écument depuis des mois plusieurs chancelleries occidentales à Yaoundé, dans le but d’inciter les chefs de mission diplomatique non seulement à prendre leurs distances avec le régime camerounais, mais surtout à sensibiliser leurs propres gouvernants sur la nécessité d’isoler le président sortant ou, pire, d’aider à créer une situation de chaos au Cameroun avant le scrutin pour la magistrature suprême.

Les «puissances étrangères» sont également prises à partie par le tri-hebdomadaire Le Soir, qui les accuse de vouloir déstabiliser le pays et de chercher à placer un nouvel homme aux affaires alors que, il y a quelques années encore, Paul Biya était considéré par elles comme le bon élève de la démocratie.

A bonne distance des sujets d’ordre politique, Le Quotidien de l’Économie, sous le titre : «Faux pas du Cameroun, du Tchad et de la BAD sur le pont du Logone», n’a pas de mots assez amers à la suite du report sine die et sans explications, de la pose de la première pierre de cet ouvrage intégrateur, destiné à relier les deux pays avec les financements de la Banque africaine de développement.

Et, pendant qu’EcoMatin annonce le renouvellement, par anticipation et pour 10 ans, du contrat de concession de l’opérateur d’électricité Eneo, son confrère Entreprises&Marchés se penche sur les ports autonomes de Douala (Littoral) et Kribi (Sud), en quête de compétitivité à la suite d’une prise de conscience tardive, ayant entraîné un sous-investissement massif dans les infrastructures adjacentes, et qui aujourd’hui nuit à leur attractivité.

Concernant la 2ème place citée, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune Kribi, qui rend compte des 100 premiers jours de sa mise en activité, révèle qu’il a accueilli, jusqu’au 18 juin 2018, 66 navires alors que son trafic va crescendo et que tous les acteurs sont satisfaits.

La même publication, sur le front de la crise anglophone, estime que le phénomène des assassinats terroristes a atteint «le seuil de l’intolérable», une désapprobation qui va au-delà des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, secouées depuis bientôt deux ans par des actes barbares, pour toucher l’ensemble de la communauté nationale.

«Pire, ces crimes et ces enlèvements qui se multiplient contre les civils et les forces de défense et de sécurité qui défendent la patrie et les idéaux de la nation, se déroulent sous l’indifférence totale de certaines organisations non gouvernementales qui ont bâti leur réputation sur le nombre de dénonciations fallacieuses de violations de droits de l’homme qu’elles attribuent aux vaillants éléments de notre armée.»

Le plus inquiétant, répond en écho The Guardian Post est que le ministre de l’Administration territoriale et fils du Nord-Ouest, Paul Atanga Nji, qu’on croyait avoir été nommé le 2 mars dernier pour prendre à bras le corps ce conflit sécessionniste, est entré dans un «état de coma» après quelques gesticulations.

Pendant ce temps, souffle Repères, la diaspora anglophone ne se contente pas de son activisme, elle soutient aussi financièrement le mouvement séparatiste à travers l’organisation de levées de fonds.

Au même moment, ajoute la publication, les adeptes de la sécession développent des sources de financements alternatives en se livrant à toutes sortes de trafics illicites, notamment la vente de divers produits contrefaits ainsi que le recours à la violence qui facilite le racket des populations et autres opérateurs économiques.

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