Cameroun - Environnement. Des clarifications sur la politique en matière de déchets plastiques demandées au gouvernement par la SABC

cameroun24.net Samedi le 21 Décembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Emmanuel De Tailly, directeur général du groupe agro-alimentaire, a récemment indiqué au ministre de l’Industrie ses réserves sur la politique fiscale en vigueur au Cameroun sur les bouteilles plastiques perdues.

ADS

D’après des statistiques disponibles au ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable (MINEPDED), le Cameroun produit plus de 6 millions de tonnes de déchets tous les ans, dont 600 000 tonnes de déchets plastiques. Parmi les producteurs desdits déchets, figure en bonne place la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), avec ses deux principales filiales Brasseries du Cameroun et la Société des eaux minérales du Cameroun (SEMC). Les chiffres estiment à 300 000 000 de bouteilles en plastique par an, la production de bouteilles servant au conditionnement de boissons gazeuses et d’eau minérale écrit Ecomatin.

Pour se conformer aux lois nationales de protection de l’environnement, ou de recyclage, le groupe SABC a signé une convention avec Namé recycling pour la collecte, le traitement et le recyclage des déchets plastiques. Entre 2017 et 2018, le partenariat entre les deux entreprises a permis de  collecter et recycler 38 millions de bouteilles, l’équivalent de 1 350 tonnes de déchets. Pour les huit premiers mois de 2019, Namé Reycling a collecté et transformé près de 1 000 tonnes de déchets plastiques dans le cadre de ce partenariat.

En marge de cette politique volontariste et efficace de recyclage, la SABC porte cependant des réserves sur la politique environnementale au Cameroun. Face à Gabriel Dodo Ndoke, ministre de l’Industrie, des mines et du développement technologique (MINMIDT), le 15 novembre dernier, directeur général du groupe SABC, attirait l’attention du gouvernement camerounais à ce sujet. « Nous demandons au gouvernement de clarifier de nouveau  la politique nationale de recyclage », s’était en effet exprimé Emmanuel De Tailly, à l’occasion de l’inauguration officielle de la nouvelle unité de fabrication de préformes de la SOCAVER, une autre filiale du groupe.

Emmanuel De Tailly a réitéré cette préoccupation, le 28 novembre 2019, lors de la cérémonie de lancement de la phase ll de la campagne institutionnelle du groupe. « Nous recyclons près de 100% des déchets plastiques que nous produisons, conformément aux lois camerounaises. On demande à la SABC de recycler 100% de ses déchets plastiques, en même temps que le groupe doit payer une taxe de 15 FCFA sur chaque bouteille plastique non-recyclée. Soit la SABC paye pour récupérer, soit elle paye pour les bouteilles la taxe sur les emballages perdus », soutient-il. Le manager français attend par ailleurs du gouvernement camerounais, des mesures de promotion du verre. « Nous fabriquons les casiers, le verre, mais que fait l’Etat pour nous soutenir ? Il doit jouer son rôle d’Etat-stratège car les coûts de production sont élevés », pense le DG des Brasseries du Cameroun.

En attendant la concrétisation des doléances d’Emmanuel de Tailly, Pierre Hele, ministre de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, a dévoilé les ambitions du gouvernement camerounais en matière de gestion de déchets plastiques. « Nous sommes en train d’élaborer une stratégie de gestion des déchets plastiques qui consiste à retirer 40% des déchets plastiques de la circulation, et recycler 30% », indique le membre du gouvernement.

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS