Crise Anglophone. En 2018, Eneo a perdu 8 milliards de FCFA sur ses ventes à cause de la crise anglophone

cameroun24.net Vendredi le 18 Octobre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Dans son rapport d’activités 2018, qui vient d’être rendu public, Eneo, le concessionnaire du service public de l’électricité au Cameroun, révèle avoir perdu une enveloppe de 8 milliards de FCFA sur ses ventes annuelles, en raison de la crise sociopolitique qui secoue la partie anglophone du pays depuis 3 ans.

ADS



Cette entreprise contrôlée par le fonds d’investissement britannique Actis rallonge ainsi la liste des entreprises qui paient au prix fort les revendications séparatistes, empreintes de violence et d’actes de barbarie, qui ont cours dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis fin 2016 relate IC.

Parmi ces entreprises, l’on retrouve en première ligne la Cameroon Development Corporation (CDC), 2e employeur du pays après l’administration publique. Disparue du fichier des exportateurs de bananes depuis septembre 2018, cette unité agroindustrielle publique a officiellement perdu 32 milliards de FCFA en 2018 dans la branche banane.

Les branches huile de palme et caoutchouc de la CDC tournent également au ralenti, à cause de l’insécurité créée dans les plantations par les séparatistes anglophones. Ces derniers n’hésitent pas à amputer les doigts des travailleurs qui s’entêtent à se rendre dans les plantations.

Parmi les grandes victimes économiques de la crise anglophone, il y a également la filière cacao camerounaise. En effet, du fait de la crise, la région anglophone du Sud-Ouest a perdu son leadership national en matière de production de fèves (abandon des plantations par les producteurs fuyant l’insécurité), au profit de la région du Centre. Dans le même temps, plusieurs négociants installés dans cette partie du Cameroun ont dû délocaliser leurs activités.

Dans le secteur des télécoms, en plus de vandaliser ses équipements, les militants séparatistes mettent en péril, depuis 3 ans, les 60% des parts de marché contrôlées par MTN Cameroun dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Dans le même temps, Dangote Cement Cameroun, lui, a annoncé une chute de ses ventes de 7,1% au premier semestre 2019, à cause de la situation préoccupante dans la partie anglophone du pays.

Brice R. Mbodiam

ADS

 

ADS

ADS

Les plus récents

Rechercher un article

ADS

ADS