Cameroun - Environnement. Gestion durable des forêts: »Elle peut contribuer au respect de la règlementation » déclare Germain Yene

cameroun24.net Mercredi le 18 Septembre 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L’expert en certification indique dans le journal à capitaux privés Mutations, l’avantage de la certification dans la gestion durable des forêts .

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En quoi la certification est-elle utile ?
De manière globale, par les principes qu’on est obligé de respecter parce qu’on s’inscrit dans une démarche de certification, elle peut apporter dans nos pays le respect de la règlementation. C’est-à-dire que l’opérateur est obligé de respecter un certain nombre de choses qui sont qui sont vérifiées par des acteurs indépendants. Cela fait que, de façon automatique, l’opérateur sera obligé de mettre en œuvre les exigences contenues dans les lois du pays dans lequel il opère, mais aussi d’autres traités ou obligations de niveau international. De ce point de vue, on peut dire que la certification contribue effectivement à l’application des lois.

Est-ce que cela peut réduire l’exploitation illégale des forêts ?
Oui. L’opérateur qui s’engage dans la certification doit appliquer les lois, par conséquent évite toutes les pratiques qui vont dans le sens de l’exploitation illégale. Il y a des entreprises indépendantes qui vérifient que les conditions dans lesquelles une entreprise qui s’engage dans la certification travaille respectent le cadre règlementaire en vigueur dans le pays.

Il se dit que la certification est coûteuse. Qu’en pensez-vous ?
L’un des freins de la certification c’est que les entreprises qui s’y engagent font face à des coûts additionnels par rapport aux entreprises qui ne sont pas engagés dans ce processus. Parce que par exemple, les entreprises qui y sont engagées sont obligées de respecter tout ce qui est de la protection et la sécurité des travailleurs, le code du travail, etc. Il s’agit là des investissements que l’entreprise doit faire par rapport aux autres entreprises. Cela fait qu’à la fin, le produit issu des entreprises certifiées revient plus cher en termes des coûts de production. Il est bon pour avoir respecté toutes les étapes, mais à la fin, le coût de production est plus élevé que celui issu d’une entreprise non-certifiée, et c’est cela qui empêche les entreprises d’aller vers la certification.
Au départ, lorsque les entreprises s’engageaient dans la certification, promesse leur a été faite de vendre plus cher leurs produits mais on se rend compte avec la concurrence sur le marché que ce n’est pas le cas. C’est-à-dire que les produits certifiés ne sont pas nécessairement vendus plus cher que ceux non-certifiés. Automatiquement, en opérateur rationnel, une entreprise va se demander à quoi sert-il de faire des dépenses en plus par rapport au concurrent si elle soit vendre le produit au même prix que lui.

Pensez-vous que cela puisse changer ?
C’est le marché qui fera changer cela. Si le marché accepte d’acheter plus cher les produits certifiés, ça peut encourager les opérateurs à s’engager dans le processus de certification et automatiquement, ça peut contribuer à réduire l’exploitation illégale.


Combien y-t-il d’entreprises engagées dans la certification au Cameroun ?
En ce qui concerne la certification et la gestion durable, on compte une seule entreprise. Mais, il y a une autre certification qu’on appelle certification de légalité. C’est une opération par laquelle on atteste que l’entreprise respecte toutes les lois en vigueur dans ce secteur d’activité. En ce moment, on en dénombre environ huit.
 

Adrienne Engono Moussang

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