Cameroun - Politique. Interview : Sa majesté Toto Bekombo Théodore Chef traditionnel de 1 er degré de Dibombari

cameroun24.net Mercredi le 28 Aout 2019 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Interview: Sa majesté Toto Bekombo Théodore Chef traditionnel de 1 er degré de Dibombari dans le Moungo, secrétaire adjoint du conseil national des chefs traditionnels du Cameroun, vice-président du conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières d’Afrique. Dans la caravane nationale pour la paix au Cameroun, il revient sur la responsabilité de l’autorité traditionnelle dans son rôle de neutralité, le but visé par cette caravane et l’espoir d’être écouté. Dans un Cameroun aujourd’hui sur une pente glissante, l’urgence est d’écouter l’appel des chefs traditionnels d’où qu’on est pour apaiser les cœurs et revenir au meilleur sentiment.

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Que vous inspire l’opportunité de la caravane pour la paix au Cameroun maintenant ?
Je dirai en ce qui me concerne que je suis soulagé. Car, à mesure que nous progressons dans cette démarche nous n’avons cesse de rappeler, qui peut rester insensible à tout ce flot de sang qui à coulé, qui peut rester insensible aux chefs tués, aux cris des veuves, veufs et orphelins. Qui peut rester insensible à la destruction de l’état, cet état qui est bafoué, à tout ce désastre que subit notre économie. Je pense qu’il était temps pour que l’on revienne à la sagesse. Comme on aime à le répéter, lorsqu’on devient chef, on devient aussi sage. Le sentiment qui m’anime est celui de cette fierté retrouvée car, en avançant, on constate une adhésion des citoyens à ce projet. Il est à noter que nous avons une démarche apolitique parce que nous servons une cause, c’est celle d’un retour de la paix au Cameroun.
Quelle peut-être la chance pour que votre objectif à la fin trouve une expression heureuse ?
Je vois le problème autrement. Lorsqu’on parle de la paix, il n’ya pas d’instant de répit parce que dans cet exercice, il y aura un perdant et ce sera le Cameroun. Ainsi, nous avons tout intérêt pour que ce soit une fin heureuse car, tout enfant qui écoute son père accomplit un devoir qui est d’ailleurs un commandement biblique à savoir, tu écouteras ton père et ta mère. Nous disons alors à nos enfants, nous vous avons entendu mais trop de sang a coulé. Nous vous avons entendu, le pays est presque agenouillé alors que faire, le détruire entièrement pour reconstruire où alors arrêter là s’assoir et donner une nouvelle chance à notre pays c’est de ça qu’il est question aujourd’hui.


Pensez-vous que cette situation augure un lendemain meilleur pour la rentrée des classes qui pointe à l’horizon dans ces zones chaudes soit effective ?  
Bientôt c’est la rentrée des classes comme vous le dites. Certains ont passé 03 années à la maison est-ce normal ? Nous le leur disons simplement prenez courage venez. Ci vous avez été frustré, méprisé mais nous vous disons sortez de brousse, asseyons nous et discutons. Ci en face s’était une opacité, nous allons bouleverser l’ordre. Nous remettront ensemble les bases pour une paix intérieure durable. Je ne parlerai pas donc  ici de chance mais plutôt de devoir. Un devoir qui nous impose à saisir cette chance qui vient des chefs traditionnels. Car, c’est le moment des chefs traditionnels avec un Pm lui-même chef traditionnel, un président de l’assemblée nationale aussi et bien d’autres autorités. Nous ne devons pas perdre de vue qu’à un moment donné de l’histoire, les chefs étaient dans les instances décisionnelles et qu’ont-ils fait alors ?


Ce message s’adresse aussi aux tenants du pouvoir de Yaoundé où simplement à ceux qui sont dans les brousses ?
Oui parce que nous ne voulons pas que ce soit la communauté internationale qui s’ingère dans les affaires intérieures du Cameroun. Nous voulons que la solution vienne des camerounais eux-mêmes. Pour faire la paix, il faut être au moins 02 ainsi, vous parlez à une partie et également à l’autre et nous disons que c’est peut être le moment lavons le linge sale en famille. C’est bien nous qui maîtrisons mieux nos propres problèmes, mettons nous ensemble et trouvons les solutions. Parce que, c’est ensemble que nous pouvons écrire l’histoire de notre pays, c’est ensemble que nous bénéficierons des fruits de la paix.
 

Propos recueillis par
Jacques Pierre SEH

 

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