Cameroun - Economie. Le parcours d'un tailleur devenu l'industriel Samuel Foyou

cameroun24.net Mercredi le 11 Décembre 2019 Société Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
Il pèse aujourd’hui 407 millions de dollars alors qu’il avait commencé par confectionner des vêtements. L’homme d’affaires camerounais, 13e plus grosse fortune en Afrique francophone au sud du Sahara selon le magazine Forbes, s’est enrichi grâce à l’import-export, avant de se lancer dans l’industrie.

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En juillet dernier, c’est par une annonce légale parue dans le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune que le public apprend la création d’une entreprise dénommée Société brasserie Samuel Foyou (BRASAF). Le rapprochement est immédiatement fait : Samuel Foyou, richissime homme d’affaires camerounais, a décidé de se lancer dans le secteur brassicole. Son entreprise sera la quatrième du genre au Cameroun, après la Société anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), Guinness Cameroon SA, et l’Union camerounaise des Brasseries (UCB). Doté d’un capital de 100 millions de FCFA, l’entreprise est chapeautée par le milliardaire indique encore Ecomatin.

Cela ne surprend personne. Tellement cet industriel originaire de Batié, département des Hauts Plateaux (région de l’Ouest) ne surprend plus. En une quinzaine d’années, ce sexagénaire – 61 ans – s’est imposé dans le milieu des affaires au Cameroun. Mais son histoire remonte un peu plus loin, dans les années 1970 quand il n’est qu’un modeste tailleur. Mais, l’homme est ambitieux et son créneau sera l’Afrique. Après des essais dans l’ex-Zaïre, il tâte le terrain en République centrafricaine avant de se poser au Congo au début des années 1980. Le pays d’accueil a des besoins, et Samuel Foyou se charge de les combler. C’est ainsi qu’il débute les exportations, du Cameroun vers le Congo, des produits tels que les spiritueux, les piles et même les allumettes. Le marché se saturant, le Camerounais décide de mettre le cap sur l’Angola, alors que la guerre civile y sévit. Il en profite pour convaincre Victor Fotso de lui accorder l’exclusivité des produits de FERMENCAM vers ce pays. Ce qui va lui permettre de se constituer une solide fondation financière.

De distributeur à industriel

Distributeur de produits, Samuel Foyou décide de devenir producteur. C’est le début de la construction de son empire industriel qui vaut aujourd’hui 407 millions de dollars, selon les estimations du magazine Forbes. Dès l’année 2000, il se met à acheter des usines. En quelques années, il rachète plusieurs entreprises dont la plupart appartiennent à son ancien partenaire, le milliardaire Victor Fotso. SOTRASEL (transformation du sel), PLASTICAM (plastique et cartonnerie), MOORE PARAGON (imprimerie), FERMENCAM (spiritueux) et UNALOR (allumettes) rentrent dans son portefeuille entreprises. Elles sont venues s’ajouter à un patrimoine qui contenait déjà une émaillerie aujourd’hui disparue et de nombreuses sociétés d’import-export, notamment en Afrique. Plus tard, il va lancer une biscuiterie.

Il parait important de signaler que Samuel Foyou a fait fructifier d’autres activités. Il a par exemple envisagé de produire des tomates en boîte avant de se pencher plus sérieusement dans les jus de fruits et l’eau minérale. L’un de ses plus récents projets est la construction, à Akwa, centre des affaires de Douala, un immense hôtel 5 étoiles appartenant à sa chaine hôtelière Crystal Palace.

Très discret, mais aussi très introduit et bénéficiant d’une influence certaine, le milliardaire traine tout de même une épine sous la plante du pied. Son empire est décrit par certains comme un ensemble de satellites qui gravitent autour d’une même personne, sans structuration, trop fragile pour lui survivre. Mais, pour l’instant, le self made-man conduit ses affaires et qu’il fait prospérer avec une certaine maestria.
 

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