Crise anglophone. L'avocate Me Michèle Ndoki se de ne pas avoir accès à ses clients en prison

cameroun24.net Vendredi le 19 Juin 2020 Opinion Imprimer Envoyer cet article à Nous suivre sur facebook Nous suivre sur twitter Revoir un Programme TV Grille des Programmes TV Où Vendre Où Danser Où Dormir au Cameroun
L'avocate qui fait parti du collectif qui défend les leaders séparatistes Sisiku Ayuk Tabe et Cie se plaint de l'interdiction d'accès à la prison centrale de Kondengui a appris cameroun24.

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La célèbre avocate, vice présidente des Femmes du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, juge inacceptable cette attitude de la justice camerounaise.

"Je sors de la prison principale de Kondengui. Pour la troisième fois consécutive on m'interdit l'accès à mes clients, Sisiku Ayuk Tabe et les 9 autres. Leur affaire passe en appel et hier pour la troisième fois au moins, ils n'ont pas été extraits pour l'audience. L'Etat camerounais veut donc les juger en appel sans leur avoir permis de comparaître et sans leur avoir permis de préparer leur défense. Inacceptable." écrit Michèle NDOKI.


Sisiku Ayuk Tabe et ses compagnons sont juger au tribunal militaire au Cameroun pour sécession, rébellion armée, atteinte à la sureté de l'Etat, etc. Ils encourent la peine de mort.

Les régions anglophones du Cameroun sont en proie à un violent conflit depuis 2016 qui oppose l'armée régulière à des séparatistes. Le conflit a déjà fait plus de 12 morts , 1 million de réfugiés et déplacés internes. La France, Les Etats-unis et l'ONU, les partis d'opposition et des défenseurs de droits de l'Homme ont appelé à un dialogue entre les belligérants pour mettre fin à la guerre.

 

Elle a également essuyé la même déconvenue en essayant de rencontrer le vice président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, Mamadou Yacouba Mota, lui aussi incarcéré à la prison centrale Kondengui. Il était à la tête d'une marche pour protester contre la réélection du président Biya et demander la relaxe de leurs camarades qui avaient marchés avant eux, arrêtés et incarcérés à la prison centrale de Kondengui

"Prison centrale de Kondengui à l'instant, même tarif. Je ne peux pas rencontrer Mamadou Mota alors que son affaire revient la semaine prochaine devant la Cour d'appel pour débats.

Ici aussi la Cour d'appel avait ordonné le renvoi à l'audience de session d'hier pour extraction des prévenus. Ici aussi ils n'ont pas été extraits. L'avocat général s'est vanté de cette désobéissance a la loi et à un ordre exprès de la Cour en disant qu'il avait choisi d'extraire un échantillon de 10 prévenus sur 160. Ajoutant que "la Défense" et lui avaient "conclu un deal" en ce sens !!! Après plus d'une heure de protestations véhémentes, la Cour a renvoyé encore une fois pour extraction des prévenus. ET débats. Qu'on nous demande de préparer sans pouvoir nous entretenir avec nos clients.

Voilà comment au Ministère de la Justice ils préservent et promeuvent les droits de l'homme. Je répète : Inacceptable.",
affirme Michèle NDOKI.

 

Didier C.K.

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